Burkina : l’auteur de la vidéo de fakenews publiée sur Facebook à propos d’un supposé saccage de l’Ambassade du Burkina au Mali aux arrêts

Burkina Faso Digital World Social Media
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Si les médias sociaux donnent le pouvoir de publier ce que l’on veut sur les différentes plateformes, nos activités sur les plateformes peuvent nous conduire en prison si elles enfreignent la loi.

L’on se rappelle le 11 janvier dernier d’une vidéo suivie de captures d’écrans sur un supposé saccage de l’Ambassade du Burkina à Bamako au Mali qui avait fait le tour de Facebook, WhatsApp, etc. Si dans un premier temps cela a provoqué beaucoup d’indignations, les spécialistes ont vite détecté le fakenews avec notamment le travail de Fasocheck. L’auteur de la vidéo est aux arrêts et reconnait les faits.

La Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité – BCLCC dans un communiqué informe l’opinion avoir mis aux arrêts l’auteur de la vidéo. Elle profite rappeler les populations à un usage plus consciencieux des médias sociaux.

Ci-dessous la teneur du communiqué.

𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐩𝐞𝐥𝐥𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐮𝐛𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝’𝐢𝐧𝐟𝐨𝐱 𝐨𝐮 𝐟𝐚𝐤𝐞 𝐧𝐞𝐰𝐬 !!!

La BCLCC dans sa mission de lutte contre les infractions en matière informatique et celles commises aux moyens des technologies de l’information et de la communication vient d’interpeller l’auteur de la vidéo qui a créé la polémique au sein de la population le 11 janvier dernier.

En effet, D.I, 44 ans a posté une vidéo le mardi 11 janvier 2022 sur son compte personnel Facebook et dans son groupe dénommé « « 𝐌𝐀 𝐏𝐀𝐑𝐓 𝐃𝐄 𝐕𝐄𝐑𝐈𝐓𝐄 » appuyé d’un récit faisant croire à des actes de vandalisme exercés sur 𝐥’𝐀𝐦𝐛𝐚𝐬𝐬𝐚𝐝𝐞 𝐝𝐮 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 𝐚̀ 𝐁𝐚𝐦𝐚𝐤𝐨 𝐚𝐮 𝐌𝐚𝐥𝐢. Contrairement à cette information, il s’agissait plutôt d’une manifestation de colère des angolais ayant occasionné le saccage du siège du 𝐌𝐨𝐮𝐯𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐏𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐋𝐢𝐛𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐧𝐠𝐨𝐥𝐚 (𝐌𝐏𝐋𝐀).

Interpellé puis auditionné, il reconnait les faits qui lui sont reprochés mais déclare avoir voulu juste partager une information. Ce type de publication est de nature à mettre en mal la relation d’amitié existant entre le Burkina Faso et le Mali et à compromettre la cohésion sociale.

Toute publication d’information sur internet doit obéir impérativement à un code de bonne conduite pour les internautes et de déontologie pour les professionnels. Pour ce faire il est important que sa source soit minutieusement vérifiée avant qu’elle ne soit partagé au grand public.

En somme, D.I a été conduit ce jour même devant le parquet où il pourrait être poursuivi pour publication ou divulgation de fausses informations par le biais d’un moyen de communication.

En rappel, selon l’article 𝟑𝟏𝟐-𝟏𝟑 de la 𝐋𝐎𝐈 𝐍°𝟎𝟒𝟒-𝟐𝟎𝟏𝟗/𝐀𝐍 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐝𝐢𝐟𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐋𝐎𝐈 𝐍°𝟎𝟐𝟓-𝟐𝟎𝟏𝟖/𝐀𝐍 𝐃𝐔 𝟑𝟏 𝐌𝐀𝐈 𝟐𝟎𝟏𝟖 𝐏𝐎𝐑𝐓𝐀𝐍𝐓 𝐂𝐎𝐃𝐄 𝐏𝐄𝐍𝐀𝐋 stipule que :« Est puni d’une peine d’emprisonnement d’un an à cinq ans et d’une amende d’un million (1 000 000) de francs CFA à dix millions (10 000 000) de francs CFA, quiconque intentionnellement communique, publie, divulgue ou relaie par le biais d’un moyen de communication quel qu’en soit le support, une fausse information de nature à faire croire qu’une destruction, une dégradation ou une détérioration de biens ou une atteinte aux personnes a été commise ou va être commise. La fausse information est toute allégation ou imputation inexacte ou trompeuse d’un fait ».

BCLCC

Cybercriminalité

𝐕𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐬𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐧𝐮𝐦𝐞́𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞, 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 !!!