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La cérémonie d’installation du nouveau président du Conseil supérieur de la communication (CSC) s’est tenue le 23 décembre 2022 dans l’enceinte de l’institution en présence du Premier ministre, des membres du gouvernements et d’institutions. En rappel c’est par nomination par décret présidentiel du 06 décembre 2022 que M. Abdoulazize Bamogo a été nommé par décret présidentiel à la suite de son élection par un collège de sages à la tête du CSC.
Créé en 1995, le Conseil supérieur de la Communication, chargé de la régulation du secteur de la communication au Burkina était un pavillon battant sans capitaine malgré l’élection de Abdoulazize Bamogo en 2021 en tant que président de l’institution. En effet après l’élection un décret présidentiel devait entériner cette élection par nomination du gagnant des élections. Cependant un recours devant le tribunal administratif venait contester cette élection et ce de la part d’une prétendante au poste de présidente du CSC en l’occurrence Danielle Bougairé. Après avoir été débouté par la justice, un boulevard s’offrait ainsi à M. Bamogo qui n’attendait par conséquent la signature du décret présidentiel depuis 2021. Ce n’est qu’en 2022 a la faveur du nouveau Chef d’État, M. Ibrahim Traoré que la nomination du Président du CSC a été effective. Cette cérémonie marque ainsi la reprise véritable des activités du CSC.
Combattre la désinformation et bannir les discours de haine à tout prix
Monitoring des médias et des contenus publicitaires au Burkina, le CSC est aux commandes désormais de M. Bamogo qui n’a pas manqué d’adresser des remerciements au Chef de l’Etat avant de déclarer “Nous avons certes connu un démarrage difficile. Mais ce qui est passé appartient au passé” et d’ajouter “Désormais nous sommes une équipe et notre peuple nous regarde comme un seul homme. Nous sommes condamnés à réussir ensemble. Acceptons cette sentence avec joie et réussissons ensemble”. C’est pour dire tout l’enjeu qui attend désormais l’équipe dirigeante du CSC.
Dans cette crise sécuritaire que traverse le pays, le rôle de l’instance de régulation est de plus en plus sollicité pour garantir la cohésion sociale. De ce fait, le président entrant entend mettre la responsabilité sociale au cœur des médias et aussi développer une presse plus professionnelle capable de contrecarrer les opérations de fakes news et les discours de haines notamment sur les réseaux sociaux et ce sous sa présidence.
C’est donc tout l’enjeu d’un assainissement de la presse nationale et du relèvement du niveau de traitement de l’information des journalistes qui sera au cœur de la gouvernance du président Bamogo surtout quand on sait que cette lutte acharnée que mène les forces de défenses et de sécurité n’est pas que militaire, elle est tout aussi médiatique.
Le Premier ministre qui a signé le livre d’or a cette cérémonie n’a pas manqué d’adresser des encouragements à la nouvelle équipe dirigeante du CSC.
Pierre ODG