Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le ministère somalien des communications et de la technologie a décidé d’interdire les plateformes de réseaux sociaux populaires que sont TikTok, Telegram pour raison de sécurité selon le media Hiraan Online. La plateforme de pari sportif 1XBET fait également partie des bannis.
Le ministre des Communications et de la Technologie de la Somalie, Jama Hassan Khalif, a donné l’ordre dans un communiqué publié dimanche 20 août de suspendre définitivement les réseaux sociaux populaire TikTok et Telegram sans oublier 1XBET et ce à partir du 24 août 2023. “Quiconque ne respecte pas cet ordre s’exposera à des mesures légales claires et appropriées.” précise le communique du ministère.
Selon le ministre, cette décision du blocage de ces entreprises se justifie pour des raisons liées à la sécurité et la lutte contre le terrorisme et les Shebabs que mène le pays depuis plusieurs années. En effet, Le communiqué indique que les violations constantes par ces groupes terroristes utilisant des sites de médias sociaux affectent la sécurité et la stabilité de la société. Les autorités condamnent l’utilisation de ces réseaux sociaux qui selon elles, contribue fortement à la dépravation des mœurs. Le ministère accuse ces réseaux sociaux d’avoir affecté le mode de vie des somaliens tout en augmentant les “mauvaises pratiques”.
Des plateformes beaucoup utilisées par les terroristes
Selon le gouvernement somalien, Al-Shabab utilise régulièrement le service de messagerie de Telegram pour publier ses vidéos, ses communiqués de presse et publier des enregistrements audios d’entretiens avec ses commandants. TikTok qui est beaucoup utilisé également par les jeunes dans le pays avait pris les devants en supprimant certaines vidéos ne respectant pas dans leur déontologie.
TikTok a publié une déclaration indiquant qu’il avait organisé une série d’ateliers avec diverses parties prenantes en Somalie visant à assurer la sécurité de la plateforme. “En Somalie, notre équipe a supprimé plus de 280 000 vidéos au cours de la même période qui violaient ses directives”, “Nous avons détecté et supprimé 98,7% de ces vidéos en infraction avant qu’elles ne soient signalées. Notre approche proactive montre notre engagement à maintenir une plateforme sûre et conforme pour nos utilisateurs’’ indique le communiqué. Cela n’a vraisemblablement pas suffi à rassure le gouvernement qui a décidé de bannir purement et simplement l’utilisation de ces plateformes dans le pays. Il va sans dire que la décision n’a pas fait l’unanimité et a vite fait réagir les utilisateurs des médias sociaux qui ont vivement critiqué la décision du ministère.
Pierre Ouédraogo