Journée mondiale contre le travail des enfants : le Burkina Faso souhaite venir à bout du phénomène

Burkina Faso
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Le ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection Sociale a commémoré ce 27 juin 2023 en différé, la journée mondiale de lutte contre le travail des enfants. A travers cette célébration, le Burkina Faso souhaite éliminer le phénomène qui a la peau dure.

Placée sous le thème “Justice sociale pour tous, éliminons le travail des Enfants”, la commémoration est sous l’égide du ministre charge du Travail, M. Bassolma Bazié. Il faut dire que le Burkina Faso comme le reste du monde commémore chaque 12 juin la journée mondiale contre le travail des enfants. M. Da, élève en classe de Terminal et par ailleurs Président du Parlement des Enfants a indique que l’organisation chaque de la cette journée par le ministère du Travail permet de faire un rappel sur les différentes actions qui ont été menées dans le but de pouvoir éradiquer le travail des enfants au Burkina Faso. La pauvreté demeure un facteur conduisant les parents le plus souvent à alimenter ce fléau du travail des enfants, et à ne pas respecter les droits de ces derniers à se faire exploiter. Nombreux de ces enfants sont pour la plupart non scolarisés, scolarisés, déscolarisés et à la fois écoliers et travailleurs.

Le Burkina Faso qui n’est pas en reste selon les données de l’Institut de la Statistique (INSD) parues en décembre 2022 40,3 % des enfants de 5-17 ans sont économiquement actifs

Promouvoir la justice sociale

Le Burkina Faso qui souhaite s’aligner sur les objectifs de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) entend s’attaquer aux causes afin d’éradiquer ce fléau qui touche la frange jeune de la population. Le thème de cette année plus que évocateur interpelle le gouvernement dans le sens d’une justice sociale pour tous au Burkina “Tendre vers une justice sociale pour tous est une priorité pour le gouvernement car les inégalités sociales et les iniquités recrudescentes mettent à rude épreuve la cohésion sociale et la stabilité de la nation” a déclaré le ministre d’Etat, ministre du Travail, M. Bassolma Bazié. La justice sociale qui apparaît comme un moyen de réduction de la pauvreté, des tensions sociales, de résolution de conflits est ainsi prise à bras le corps au sommet de l’Etat. L’insécurité du fait du terrorisme vient malheureusement amplifier le phénomène avec l’affut des PDI qui compte plus d’enfants dans son rang avec son corollaire de travail indécent.

Un Plan d’action (PASD) pour lutter contre le phénomène

Afin de lutter contre la vulnérabilité des familles qui occasionne le travail des Enfants, le gouvernement a mis en place de nouvelles stratégies pour y faire face a travers un programme de réduction des inégalités entre les couches sociales qu’est le Plan d’action pour la stabilisation et le Développement (PASD) adopte le 25 janvier 2023 en conseil de ministres. Ce programme va ainsi contribuer à réduire les fractures sociales à travers quatre (4) piliers notamment lutter contre le terrorisme et restaurer l’intégrité territoriale, répondre à la crise humanitaire, refonder l’Etat et améliorer la gouvernance et enfin œuvrer à la réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Le Parlement des Enfants était présents à cette commémoration

 Un changement de paradigme à travers des réformes est donc plus que nécessaire pour venir à bout de ce fléau qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Ce mois de juin va permettre au département du Travail d’organiser des activités notamment des formations et des sensibilisations afin de renforcer l’appropriation par la population de la règlementation sur le travail des Enfants à travers un concept dénommé “KooglKaamba”.

Pierre Ouédraogo