Streaming musical : de nombreuses fraudes sur les données d’écoutes de la musique en ligne détectées en France

Digital World Music
Getting your Trinity Audio player ready...

En France, le Centre National de la Musique (CNM) après une enquête menée auprès des plateformes de streaming musicales a démasqué une fraude sur le nombre de streams de certains artistes.

Comment cela se passe ?

Des artistes auraient payé des pirates pour générer de fausses écoutes et ainsi faire monter leur popularité sur la plateforme. Cela offre en effet une meilleure découverabilité. Ces écoutes sont générées à partir de faux comptes créés parfois avec des cartes bancaires volées.

Selon le rapport du CNM, entre un et trois milliards de streams ne sont pas authentiques. Elles ont été intentionnellement ajoutées dans le but de gonfler les chiffres pour donner plus de notoriétés aux artistes concernes.

Certaines personnes du Show-Biz affirment que c’est une méthode d’influence, qui permet d’attirer l’attention des mélomanes sur un titre de musique.

Sur des plateformes comme Spotify ou Deezer, le rapport stipule que le genre musical le plus concerné par cette fraude est le RAP/HIPHOP. 85% des fausses écoutes sur Deezer et 27% sur Spotify sont fait sur ce genre musicale en France. 12,3% des fausses écoutes de la musique douce ont été effectué sur Qobuz.

Même si les auteurs de ces actes ne sont pas connus, certains rappeurs disent avoir été approchés, eux même ou leurs staffs par des individus pour leur proposer ce service.

Deezer, Spotify et Qobuz ne sont pas les seules plateformes à subir cette fraude, il y a également YouTube et les réseaux sociaux qui n’ont pas été épargnés.

Le Centre Nationale de la Musique en France (CNM) a par ailleurs proposé une reforme au ministère de la Culture Française, afin de venir à bout de ce phénomène.

Cette pratique n’est pas nouvelle et propre au streaming musical

En effet, il est possible d’acheter des faux likes, des faux followers sur les plateformes de médias sociaux comme Facebook, Instagram, Twitter, YouTube, etc. et de fausses visites sur les sites Web. Cela permet d’accroitre sa popularité sous le couvert d’une fausse audience. Ces pratiques existent toujours même si elles ont fortement diminué.

À lire aussi : Distribution digitale de la musique : DingaStream, la plateforme de streaming musical et de podcast créée par le Béninois Michel Kpakpo

À lire aussi : écouter légalement la musique en ligne soutient les artistes

Aly Abdoul Taita