Sondage We Are Tech Africa : le digital plus que jamais nécessaire pour le développement de l’Afrique

Digital World
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Le développement de l’Afrique que ce soit dans les secteurs de l’agriculture, de l’éducation ou encore de l’administration passera forcément par l’essor du digital. Le journal We Are Tech Africa dans un sondage exclusif effectué du 27 octobre au 3 novembre 2022, a fait ressortir une tendance majoritaire qui s’appuie sur la tech africaine pour sortir l’Afrique de son retard. 82% des sondés estiment que l’innovation digitale est essentielle pour le développement de l’Afrique et 18% d’entre eux considèrent qu’elle peut contribuer au développement.

Si la plupart des participants au sondage effectué par We Are Tech Africa sont unanimes sur le fait que le digital serait un moyen nécessaire pour le développement de l’Afrique, il faut préciser qu’aucun d’eux n’a jugé l’innovation digital peu ou pas utile au développement africain. Le sondage effectué s’est en effet porté sur différents types d’activités capables de permettre à l’Afrique de se développer. Notamment l’administration, l’éducation, l’agriculture ou encore la monétique. Tous ces secteurs d’activité, s’ils arrivent à être transformés par la Tech africaine, a coup sur, l’Afrique pourra faire son retard sur son développement, ont estimé la plupart des sondés.

10 Secteurs d’activités à la loupe de We are Tech Africa

We are Tech Africa dans le souci d’avoir une statistique bien précise a en effet proposé 10 secteurs d’activités afin de permettre aux participants de donner leur point de vue. Parmi les secteurs, on note des secteurs d’activités proches de la vie quotidienne des acteurs : l’éducation, la finance, l’énergie, la santé, la sécurité, le transport, l’agriculture, le a-admin, le e-commerce. Tous subdivisés en Développement disons personnel à même d’améliorer la vie quotidienne du citoyen lambda et en Développement global pour parler de l’Afrique toute entière.

Développement de la vie quotidienne

Ainsi après le processus de questions réponses, il ressort que sur les dix secteurs proposés, c’est dans l’administration publique que l’innovation technologique et numérique est la plus demandée avec 22% des participants. Il faut dire que l’accès aux services publics en ligne contribuera à combattre le monnayage, la corruption, qui gangrène nos administrations et par la même occasion permettre d’améliorer l’accessibilité et la qualité des services publics. Les différents intervenants ont en effet plébiscité l’éducation qui vient au deuxième rang avec 18%, suivie du e-commerce avec 17% et la finance qui occupe la quatrième place avec 16% des sondés. Le secteur du jeu en ligne, de plus en plus plébiscité chez les jeunes du continent et qui était également proposé, n’a cependant recueilli aucun vote de la part des intervenants.

Développement du continent

Sur les dix secteurs proposés, l’agriculture vient en tête dans le choix des intervenants afin que l’innovation digital y soit une réalité pour sortir l’Afrique de ses difficultés structurelles. En effet, 34% des sondés y ont voté favorablement. Il faut dire que ce choix n’est pas anodin quand on sait que l’Afrique dans son ensemble peine à atteindre son autosuffisance alimentaire. On le voit encore récemment avec la crise russo-ukrainienne qui handicape considérablement l’approvisionnement du continent en blé, nécessaire à la consommation de millions d’africains. Les solutions digitales sont la clé pour inverser la tendance selon les sondés et permettre alors d’accroître les productions nationales en améliorant l’accès des agriculteurs aux informations à valeur ajoutée que sont la météo, les semences améliorées ou encore les engrais, également aux marchés et aux financements. Pour développer l’Afrique, l’éducation qui arrive en deuxième place avec 18%, suivi de l’administration publique pour 16%.

La technologie de la Blockchain (Crypto Monnaies)

On ne peut parler innovation digitale sans parler de son apport en ce qui concerne la finance à travers la FinTech et aussi la monétique à travers la création d’une monnaie numérique qui depuis quelques années tend à entrer dans le commun des africains même si la part des africains possédant des monnaies numériques reste faible.

En effet, grâce au numérique et à la technologie de la Blockchain qui permet de créer des monnaies virtuelles appelées cryptomonnaies, son apport au développement de l’Afrique est de plus en plus regardé. Et pour ce sondage We are Tech Africa a bien voulu en connaître la proportion en interrogeant les participants. Et il ressort que les cryptomonnaies sont considérées à 70% comme une opportunité pour le développement de l’Afrique. 13% des sondés veulent que l’Afrique les adopte rapidement, et 57% veulent les intégrer, mais avec prudence. Seuls 11% des sondés rejettent cette technologie.

La jeunesse, fer de lance du développement de l’Afrique

A la question de savoir quel pourrait être l’apport de la jeunesse dans le développement du continent, la plupart ont misé sur la jeunesse africaine qui constitue un maillon fort pour développer l’Afrique. 58% d’entre eux pensent en effet estiment que l’inventivité de la jeunesse africaine est le meilleur atout de l’Afrique dans la compétition mondiale, avec la formation comme levier et principal défi pour la tech africaine. Loin derrière, viennent l’ampleur des besoins à satisfaire (29%) et le volume de population (13%).

Les États africains auront à gagner au vu de ce sondage a intégrer le digital dans leur programme de développement, surtout pour les facilités qu’il offre dans les secteurs comme l’agriculture, l’administration publique ou encore la FinTech.

Ce sondage We Are Tech Africa a été réalisé sur internet. Il a porté sur 303 réponses. 216 réponses proviennent d’Afrique subsaharienne, 36 du Maghreb et 51 hors d’Afrique (dont 25 de la diaspora africaine).

Pierre Oued