Sécurité routière : une semaine pour sensibiliser sur le port du casque

Burkina Faso News
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Le Premier ministre, Albert Ouédraogo a lancé ce 09 août 2022 la 6è édition de la semaine de la sécurité routière sous le thème « Le port du casque, une nécessité vitale » tout en déclarant que l’heure est à l’action.

Les accidents des engine à deux roues sont de plus en plus fréquents et c’est de ce constat que les autorités, conscientes de ce triste phénomène ont bien voulu penser cette semaine afin de sensibiliser la population et surtout la jeunesse sur le code de la route à travers une semaine dédiée à la sécurité routière.

Une vue de quelques accidents projetés par l’ONASER

Sous la conduite de l’Office nationale de la sécurité routière (ONASER), le gouvernement a bien voulu accompagner la sensibilisation au port du casque et à la sécurité routière. Comme son slogan le dit, ‘’Ensemble, circulons rassurés’’ l’ONASER entend avec cette semaine sensibiliser sur le port du casque afin que la population se sente rassurée quant à la circulation routière.

Une pensée pour toutes les victimes de la circulation a d’emblée demandé le Premier ministre lors de son allocution. « La problématique de la sécurité routière est aujourd’hui une préoccupation plus que majeur des tous les gouvernements du monde » a-t-il déclaré quant à la nécessité d’une telle cérémonie. En effet, c’est par décret datant de 2005 que le gouvernement de l’époque avait lancé un décret qui fait obligation à tout commerçant vendeur de cyclomoteurs, vélomoteur et motocyclettes d’intégrer le casque de protection agréé par l’administration aux équipements d’accompagnement de ces véhicules lors de l’opération de vente. Mais force est de constater que l’application pose toujours des problèmes jusque-là, raison pour laquelle le Premier ministre, Albert Ouédraogo a remis officiellement ledit décret aux membres de l’association des vendeurs de cyclomoteurs afin d’aller vers l’application effective des textes réglementaires.

Pour M. Aboubacar Fofana, Directeur général par intérim de l’ONASER, cette 6è édition va donner le ton d’une nouvelle approche essentiellement basée sur la communication, la sensibilisation et surtout amener la population à prendre conscience de la nécessité de porter le casque à travers une démarche holistique qui va prendre en compte l’ensemble des parties prenantes intervenant dans le processus.

Au ministre de la Jeunesse, parrain de la cérémonie, M. Wahabou Drabo de déclarer d’ailleurs que « Les accidents impliquant les moyens de déplacement à deux roues sont plus fréquents que ceux qui mettent en opposition des véhicules automobiles ». Les nombreux accidents constatés par cette catégorie motorisée amènent ainsi le gouvernement à prendre des mesures idoines afin de réduire le nombre et la gravité des accidents en amenant la population vers un changement profond et conscient des comportements.

Comme activité prévue, le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière prévoit entre autres comme activités une caravane sur le port du casque, une distribution du décret sur le casque, et une séance de distribution de casques entre autres. Selon le ministre des Transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, M. Mahamoudou Zampaligré « Pour la sensibilisation, nous ferons beaucoup plus dans la pédagogie, il ne s’agit de d’imposer systématiquement le port du masque, ça sera une approche participative afin d’arrêter les dégâts que causent les routes qui plutôt servir de développement et non de source de décès pour de nombreuses personnes en majorité la jeunesse ».

Les nouvelles technologies comme alternative à la sécurité routière 

Si la crise de la sécurité routière est aujourd’hui un phénomène inquiétant au Burkina Faso, force est de constater que la plupart des accidents sont dû au fait de l’homme avec comme principaux facteurs, la pratique de la vitesse, de la surcharge, du non-port de casque, et de la ceinture de sécurité, et de l’usage de substances illicites entre autres. Et au Premier ministre de rappeler que « Aucun de nous ne peut parier être à l’abri des accidents de la route » et d’en appeler à l’engagement de chacun et de tous dans la lutte contre l’insécurité routière, car les accidents de la route n’arrivent pas qu’aux autres a-t-il laissé entendre. Selon les statistiques, 85,43% des patients victimes des accidents de la circulation routière admis aux centres hospitaliers sont des traumatismes crâniens graves et 80% sont des utilisateurs de deux roues motorisées, toujours selon le Premier ministre. Tout en invitant les partenaires techniques et financiers à soutenir davantage la sécurité routière, sans oublier la technologie, le Premier ministre, Albert Ouédraogo a fait savoir que «L’émergence des nouvelles technologies de l’information et de la communication doit être un tremplin pour les actions de contrôle routiers, de prévention de l’insécurité routière, voire la délinquance routière, à travers notamment le système de Tracking, de Géolocalisation, de surveillance et d’alerte en cas d’accident. » avant d’appeler à la promotion de ces technologies pour améliorer la performance des structures chargées de la sécurité routière. Pour finir le Chef du gouvernement a émis que cette semaine de la sécurité routière fasse éclore les germes de la citoyenneté pour une meilleure responsabilité des uns et des autres face à ce phénomène. Le lancement de cette édition s’est achevé par la visite des stands et aussi une remise symbolique du décret.

Pierre Oued.