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Le président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), Lieutenant-Colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a expliqué ce mardi 1er février les raisons de la prise de pouvoir par les militaires à la classe politique Burkinabè.
Selon Eddie Comboïgo, l’ex chef de fil de l’opposition (CFOP), le chef de l’Etat a brièvement expliqué ce qui a amené le MPSR à agir et les objectifs à atteindre lors de la rencontre qui s’est tenue hier mardi.
Cette rencontre entre dans le cadre des concertations pour la construction d’un Burkina nouveau, initiées par le président du Faso, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba depuis sa prise de pouvoir.
« Le chef de l’Etat dit compter sur la classe politique pour accompagner et faire des propositions dans ce sens », a précisé l’ex chef du CFOP.
Quant à Eddie Combïgo, il s’est engagé à apporter sa contribution dans un esprit patriotique pour que la paix revienne au pays.
Nous notons que la délégation de la classe politique était composée de l’ex-majorité présidentielle, conduite par le président du MPP, Alassane Bala Sakandé, de l’ex-chef de file de l’opposition, conduite par Eddie Comboïgo, président du CDP.
Il y avait la présence de l’ex-opposition non affilée (ONA), conduite par le Pr Abdoulaye Soma, président du parti Soleil d’Avenir, et de représentants d’autres partis sous la conduite de Luc Adolphe Tiao, président du Rassemblement patriotique pour le Développement (RPD).
Selon le porte-parole de l’ex-opposition non affilée, Pr Abdoulaye Soma, le chef de l’Etat a demandé aux partis politiques d’avoir plus de responsabilités dans le militantisme au cours de cette phase de la vie nationale en cours pour ne pas compromettre les réformes qui seront engagées.
« Nous avons pris note, nous avons été convaincu et nous avons accordé au chef de l’Etat notre soutient par rapport à la nécessaire refondation », a-t-il mentionné.
Pour le porte-parole des autres partis n’appartenant ni à l’ex-majorité, ni à l’ex opposition, Luc Adolphe Tiao, « ce entretient s’est tenue dans une bonne ambiance très cordiale, le président du Faso nous a renouvelé la vision du MPSR tout en nous donnant l’occasion d’apprécier la situation ».
« Nous en tant que partis n’appartenant ni à l’ex-majorité, ni à l’ex-opposition, nous avons dit que nous avons pris acte de cette situation et que nous étions prêt à accompagner ce processus de refondation de l’Etat », a indiqué Luc Adolphe Tiao.
Cependant, l’ex-majorité présidentielle n’a pas voulu se prononcer à l’issue de cette rencontre avec le chef de l’Etat.
En rappel, le 24 janvier dernier, le Burkina Faso connu un Coup d’Etat, effectué par le MPSR. Ce qui a valu la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement de l’ex-parti MPP.
Aminata B. DJIBO
