Getting your Trinity Audio player ready...
|
Depuis plus d’une semaine les socionautes ont constaté un accès impossible à la plus grande plateforme de médias sociaux au monde et au Burkina, Facebook.
A lire : accès impossible à Facebook au Burkina
Dans un communiqué publié sur son site Web, le Balai Citoyen dénonce une “dictature sur Internet au Burkina Faso”.
Dans l’après-midi du 10 janvier 2022, les utilisateurs de l’internet mobile ont constaté une interruption du service sur l’ensemble du territoire national. La connexion a été rétablie quelques heures plus tard au niveau des trois compagnies de téléphonie mobile, Telecel, Orange et Moov. Interrogé sur la question le 11 janvier 2022 par la télévision privée BF1, Maxime Koné, ministre en charge de la sécurité a réagi en ces termes : « Nous n’avons pas de commentaire à faire ». Cependant, suite à cet épisode malheureux, nous assistons à une restriction ciblée des réseaux sociaux, notamment Facebook qui n’est guère plus accessible sur les mobiles que via des réseaux privés virtuels (VPN). Aucune communication officielle n’a été faite sur le sujet ni par les fournisseurs d’accès ni par le gouvernement vers qui tous les soupçons sont dirigés quant à un projet en cours de vouloir à terme priver les Burkinabè d’internet au gré de ses lubies conspirationnistes.
C’est le 20 novembre 2021 que les Burkinabè ont fait pour la première fois l’amère expérience de la censure sur internet orchestrée par leur propre gouvernement sur réquisitions du ministre de la sécurité et de la ministre de l’Economie Numérique, des Postes et de la Transformation Digitale. Après une rupture de l’accès à internet qui durait depuis 48 heures, dans un communiqué signé du ministre de la communication et des relations avec le parlement le 22 novembre, l’État burkinabè reconnaissait sa pleine et entière responsabilité dans cette interruption, principalement pour des « raisons de sécurité ». Cette première coupure arbitraire de l’internet mobile a duré huit jours et a eu des effets nuisibles sur les activités de multiples entreprises. Selon une nouvelle étude internationale sur le coût économique des blocages délibérés de l’internet, réalisée par le groupe de recherche sur la sécurité et la confidentialité numérique Top10VPN basé au Royaume-Uni, relayée par la BBC, les coupures de l’internet au Burkina Faso ont entraîné une perte économique de plus de 20 milliards de FCFA. Le Burkina Faso est maintenant classé en 5e position parmi les pays les plus touchés par les coupures d’internet en Afrique subsaharienne.
Face à cette restriction brutale et injustifiée de Facebook sur mobile, qui est le réseau social le plus utilisé au Burkina Faso, plusieurs internautes tentent de contourner le blocage en utilisant des VPN gratuits pour le moment mais qui, passé la période d’essai, coûteront chers à l’utilisateur et à l’économie nationale. Cette situation cause des dommages aux usagers du réseau social, singulièrement aux médias en ligne et à leurs publics.
L’histoire a déjà retenu que c’est le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, qui aura décidé de priver ses concitoyens de la liberté d’expression en les privant du droit fondamental d’accessibilité à l’internet et en accroissant la précarité par la privation d’un outil de travail.
Le même président qui appelait ses concitoyens à l’union sacrée lors de son adresse de nouvel an à la Nation est celui qui est en train de réunir les conditions pour les frustrer davantage, et ce sans aucune explication. Ce mode de gouvernance par le mépris, la répression aveugle et l’arrogance ne peut pas prospérer ni créer les conditions d’une situation sociale apaisée.
C’est pourquoi, le mouvement le Balai Citoyen :
- 𝐃𝐞́𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 𝐜𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐭𝐫𝐢𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐢𝐛𝐞𝐫𝐭𝐞́ 𝐪𝐮𝐢 𝐬𝐞 𝐦𝐚𝐧𝐢𝐟𝐞𝐬𝐭𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐮𝐧 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐚𝐫𝐫𝐢𝐯𝐞́ 𝐚𝐮 𝐩𝐨𝐮𝐯𝐨𝐢𝐫 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞 𝐛𝐢𝐚𝐢𝐬 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐮𝐫𝐫𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐩𝐨𝐩𝐮𝐥𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐠𝐮𝐢𝐝𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥’𝐚𝐬𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐚𝐮 𝐩𝐥𝐞𝐢𝐧 𝐞𝐱𝐞𝐫𝐜𝐢𝐜𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐫𝐢𝐧𝐜𝐢𝐩𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐦𝐨𝐜𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 ;
- 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐥𝐢𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐮𝐭𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐝𝐞 𝐑𝐞́𝐠𝐮𝐥𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐮𝐧𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐄𝐥𝐞𝐜𝐭𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐨𝐬𝐭𝐞𝐬 (𝐀𝐑𝐂𝐄𝐏) 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐟𝐨𝐮𝐫𝐧𝐢𝐬𝐬𝐞𝐮𝐫𝐬 𝐝’𝐚𝐜𝐜𝐞̀𝐬 𝐚̀ 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐭 ;
- 𝐂𝐨𝐧𝐝𝐚𝐦𝐧𝐞 𝐜𝐞𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐢𝐜𝐭𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐭 𝐩𝐚𝐫 𝐮𝐧 𝐫𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐝’𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐨𝐛𝐥𝐞̀𝐦𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐞𝐥𝐬 𝐝𝐮 𝐩𝐚𝐲𝐬 ;
- 𝐄𝐱𝐢𝐠𝐞 𝐥𝐚 𝐥𝐞𝐯𝐞́𝐞 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐞́𝐥𝐚𝐢 𝐝𝐞 𝐭𝐨𝐮𝐭𝐞𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐧𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐥𝐢𝐦𝐢𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐥𝐢𝐞́𝐞𝐬 𝐚̀ 𝐥’𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐭.
En tout état de cause le mouvement se réserve le droit d’appeler à la mobilisation ses militants ainsi que l’ensemble des citoyens Burkinabè attachés au respect de l’Etat de droit démocratique et des libertés fondamentales pour des actions de protestation dans les différentes artères des principales villes du Burkina Faso.
𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐞𝐬𝐭 𝐧𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞 !
𝐄𝐧𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞, 𝐨𝐧 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐣𝐚𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐞𝐮𝐥 !
𝐏𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐁𝐚𝐥𝐚𝐢 𝐂𝐢𝐭𝐨𝐲𝐞𝐧, 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐨𝐫𝐝𝐢𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐍𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞