Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le FESPACO, le plus grand festival de cinéma du continent africain a débuté officiellement ce samedi 25 février 2023 à Ouagadougou au Burkina Faso. Durant une semaine durant, ce festival projettera 170 films de cinéma et de télévision et des séries dans onze (11) catégories jusqu’au 4 mars 2023.
Le FESPACO, créé en 1969, est considéré comme le plus grand festival du cinéma africain. Chaque année, des dizaines de milliers de spectateurs viennent à Ouagadougou pour assister à ce que l’on surnomme les “oscars africains”. Cette année, 170 œuvres sont sélectionnées et réparties dans onze catégories différentes, du court-métrage au documentaire en passant par les films d’animation. 15 films sont en compétition pour le Grand Prix, à savoir l’Étalon de Yennenga d’Or.
Une cérémonie d’ouverture à la hauteur de l’événement
Cette 28e édition intervient dans un contexte critique pour le Burkina Faso. En effet le pays est en proie au terrorisme depuis quelques années. Mais cela n’a pas entamé la volonté des premières autorités qui dans un élan de résilience ont tenu le pari de l’organisation de cette fête du cinéma africain. En effet, la cérémonie d’ouverture a été ponctuée par une mise en scène du chorégraphe international burkinabé, Serge Aimé Coulibaly qui avec une équipe de 150 enfants et 60 danseurs ont émerveillé le public sorti nombreux pour ne rien rater de l’événement. Intitulé “I have a dream” pour paraphraser la célèbre phrase de Martin Luther King, Serge Aimé Coulibaly à travers sa chorégraphie a voulu illustrer la résilience des burkinabés face à l’insécurité. Edition de tous les enjeux au regard de l’insécurité que traverse le pays, la chorale Vox Christi à travers la voix enchantée de ses choristes a voulu montrer l’unité des populations face à l’adversité.
Le cinéma, un vecteur de la Paix
La République sœur du Mali, pays invité d’honneur a été représentée par une forte délégation avec à sa tête, son Premier ministre, Choguel Maiga. ‘’C’est un immense plaisir pour moi de participer à cette cérémonie d’ouverture de la 28e édition du FESPACO’’ a déclaré M. Maiga avant d’ajouter “Devant l’honneur fait à mon pays, Je dis Merci”. Il faut dire que le Mali prend part a ce Fespaco dans un esprit de solidarité avec le Burkina Faso qui vivent tous deux la violence liée au terrorisme. Dans son discours, le Premier ministre malien a d’ailleurs eu une pensée forte pour les soldats qui ne cessent de braver les dangers pour un retour à la sécurité. Le thème de cette édition du Fespaco qui est « Cinémas d’Afrique et culture de la paix », appelle à une réflexion profonde de recherche de la Paix dans un contexte géopolitique incertain. La culture dans un rôle avant-gardiste a d’ailleurs une part à jouer dans la recherche de la paix. Pour le ministre de la culture du Burkina, Rimtalba Emmanuel Ouédraogo qui a lu le discours du Premier ministre, Apollinaire Kyelem de Tambela “Le peuple combatif du Burkina entend montrer sa joie de vivre à travers le Fespaco” et le thème de la présente édition est évocateur car la Paix ne concerne pas seulement le Burkina Faso mais les pays du Sahel et de la sous-région en générale a t’il indiqué.
Durant une semaine, le jury international du FESPACO aura forte à faire avec les différents films en compétition dans les catégories fictions longs et courts métrages, documentaires
longs et courts métrages, séries télévisées, films d’animation, films d’écoles de cinéma. “Sira” d’Appoline Traoré (Burkina) est le seul film burkinabè en lice dans la catégorie long-métrage fiction pour l’Etalon d’Or.
Télécharger le Programme de projection des films au FESPACO 2023
Pierre Ouédraogo