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On se souvient de ce titre que beaucoup fredonnait par ci et par là intitulé ‘’On se connait en détail’’ en 2017. En effet, cette belle chanson a été l’œuvre de Rose Sabine, Chantre Gospel. Pour paraphraser son titre, le Digital Magazine Burkina a bien voulu prendre contact avec l’artiste afin de la connaitre en détail. En effet, l’artiste qui fait les louanges de Jésus Christ dans ses chansons évolue également en marge de sa carrière musicale dans le Cinéma et aussi le Marketing Évènementiel.
Allons à sa rencontre !
Présentez-vous à nos lecteurs. Qui est Rose Sabine ?
A l’état civile je suis Gbary Rose Sabine, Burkinabè d’origine ivoirienne. J’ai trois casquettes. Je suis, artiste chantre, entrepreneur dans le domaine de l’événementiel, le marketing et la communication. Je travaille sur des projets évènementiels et des contenus pour la télé. Enfin je suis cinéaste en tant que scénariste et maintenant je me forme et m’essaie à la réalisation.
Comment êtes-vous arrivée à devenir chantre ? Parlez-nous de votre parcours musical.
Je dirai que ce sont les habitudes prises à l’église. Aussi avec l’éducation chrétienne et la chorale, j’ai été encouragée en 2003 par mon maitre de chœur à sortir mon 1er album.
Quels sont vos sources d’inspirations dans la musique gospel ?
Chaque situation est une source d’inspirations pour moi disons-le. La joie, la tristesse, une bénédiction, une leçon, une situation à laquelle tu assistes, etc. Tout est source d’inspiration. La Bible est une source d’inspiration également. Il arrive parfois qu’un verset puisse m’inspirer.
Combien de singles et d’albums Rose Sabine a à son actif à ce jour ? Et quel est le dernier en date ?
J’ai trois albums et deux maxi singles à mon actif. Après la sortie de l’album je fais sortir le clip de chaque chanson, pour ceux qui n’ont pas l’album c’est comme un nouveau single et ceux qui ont l’album, ils découvrent la chanson sous un autre format. Il m’arrive souvent de revisiter la chanson, de remixer. Le dernier album date de 2017 et il est intitulé ‘’On se connait en détail’’. C’est de cet album que tous les derniers clips sont sortis.
En tant que porteuse de la voix de Dieu, avez-vous la sensation de ne pas avoir intérêt à faillir étant donné les dérapages de certains hommes de Dieu ?
Oui on est humain et il y’a une grosse pression sur nos épaules parce qu’on a choisi de chanter pour Dieu et on se doit d’être exemplaire. Entre la pratique et ce qu’on dit il y a un écart et ce n’est pas simple vu que nul n’est parfait mais il va sans dire qu’en tant que chantre il y’a des dérapages qu’on ne doit pas se permettre. C’est une quette perpétuelle et ce n’est pas facile.
Que pensez-vous des chansons gospels chantées par les artistes Burkinabès et ceux de la Côte d’Ivoire par exemple ?
C’est deux styles différents. Et je suis désolé par moment d’entendre et de voir les comparaisons. En effet, selon ma conception ce sont deux histoires de gospels différentes qu’il ne faut pas comparer. Au Burkina Faso le vrai éveil est récent côté musique gospel. Certes il y a eu des chansons dans le passé qui ont eu du succès mais le réveil coté chantre, coté gospel, coté professionnalisme, c’est récent avec nous notre arrivée qui avons essayé de faire bouger les lignes. Je me souviens quand je commençais ici, il n’y avait pas vraiment d’actualité côté chant, mais maintenant les choses ont beaucoup évolué. Il y’a des talents à présent notamment chantre Sadia, la sœur Anne Marie, Dady Kuo, … ; pour ne citer que ceux-là tellement on regorge de talents. Si aujourd’hui on décide faire un concert Gospel uniquement ce n’est pas évident qu’on puisse programmer tous les artistes. Cependant ce que je déplore, c’est quand on veut forcément copier car chacun a son style. Il y’a des sonorités ici au Burkina, des chansons en langue comme en Français qui sont excellentes et on gagnerait à garder cela pour créer une identité propre au Burkina Faso. En Côte d’Ivoire il y’a des talents tels que KS Bloom, O’Neill Mala, Constance, … ; et chacun d’eux a son propre style. Moi aussi Rose Sabine j’ai mon style qui aujourd’hui est à cheval justement entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. Et je le garde tout en améliorant avec l’époque. Il ne faudrait pas se dénaturer pour copier le style de l’autre car ça ne peut pas marcher. Je suis vraiment fière d’être chantre du Burkina. Je vois de jeunes talents ici qui veulent aller loin et moi ça me réjouis. Il faut aussi noter pour éviter toute comparaison entre les deux pays, que la Côte d’Ivoire a un lointain passé dans la musique gospel. Ils ont notamment fêté le cinquantenaire de la musique gospel, et en 2004 je me souviens que nous les chantres on étaient les plus adulés en Côte d’Ivoire. Pour dire de l’importance de ce genre musical en Côte d’Ivoire. Les deux pays n’ont pas la même culture donc arrêtons de comparer.
Rose Sabine est-elle satisfaite de l’évolution de sa carrière ? Ou si non qu’est-ce qu’il faut améliorer ?
Je suis une éternelle insatisfaite. Et avec le talent et le potentiel que j’ai, normalement je dois être à un autre niveau. Mais cela est dû disons à un mode de vie. Généralement les Femmes en embrassant une carrière artistique mettent de côté le plus souvent la vie de foyer et quand tu es en dans le foyer ce n’est pas évident de poursuivre à fond ta carrière. Mais de mon côté, les choses sont en train de reprendre et il y’a deux singles en préparation et également le quatrième album en bonne voie. Toutefois mon objectif au finish pour ma carrière musicale est de pouvoir passer la main comme on le dit, et laisser la place. Je vais me concentrer notamment à former les plus jeunes pour les encadrer dans leur souhait de devenir chantre. A cet effet, je rêve d’une école de formation dans ce sens et si Dieu le permet et me donne les moyens de les produire et d’en faire de grosses stars du gospel à l’image des stars du Nigéria, des Etats-Unis etc.
Quelles collaborations nous réserve Rose Sabine pour ses prochaines sorties discographiques quand on sait que des artistes comme Floby ont eu à collaborer avec vous ?
La collaboration qui est en phase d’achèvement actuelle est avec le jeune rappeur Toksa. C’est un projet sur lequel on travaille depuis et à présent on est sur le point de le finaliser.
Où pouvons-nous nous procurer la musique de Rose Sabine si nous voulons l’écouter encore et encore ?
On peut trouver mes albums sur toutes les plateformes de téléchargement et les plateformes digitales telles que YouTube. Vous pourrez également obtenir mes albums en prenant attache avec le manager au contact suivant +226 61092925. J’ai ma chaine YouTube où je suis à jours de tous mes clips disponibles.
La musique n’est pas votre seule passion. Vous êtes amoureuse du cinéma et aussi vous évoluer dans le marketing et l’événementiel. Dites-nous comment en êtes-vous arrivés à ces métiers-là ?
Je suis titulaire d’un diplôme d’ingénieur en marketing management et je suis une passionnée de la télé et du cinéma. Je suis dans l’événementiel et toutes les activités que j’ai eu à piloter ont été un succès par la grâce de Dieu. Il m’arrive d’organiser des évènements pour des entreprises par-ci par-là ou pour des particuliers. Il y’a des évènements qui me sont propre également que j’organise tels que le projet sur la lutte contre la drépanocytose ou encore des concerts qu’on organisera à Bobo Dioulasso, à Ouagadougou, à Abidjan. J’ai en projet d’organiser une émission télé qui parlera du Genre et qui réunira des jeunes et des personnes de renoms autour de cette activité. La première saison sera pour très bientôt.
Pourquoi Rose Sabine a décidé de devenir actrice ?
Être actrice je dirai que ça s’est présenté à moi. Ça été une occasion pour moi de pouvoir jouer dans des œuvres et je profite remercier ces réalisateurs qui m’ont tendu la main, particulièrement Boubacar Diallo des films le Dromadaire avec qui j’ai beaucoup appris. J’apparais beaucoup plus dans sa série ‘’La team des belles rebelles’’ Saison 1 et la Saison 2 est pour très bientôt. Cependant je suis plus porté par l’écriture (scenarios) et la réalisation. Je rappelle que j’ai commencé à écrire il y’a fort longtemps et j’ai notamment eu l’occasion de participer à des concours organisés par Tafé Vision dirigé par Azaratou Bancé, et cela m’a amené aujourd’hui à écrire pour des maisons de cinéma ici au Burkina et à l’extérieur du pays. Actuellement je suis en collaboration avec le réalisateur de ‘’Hors-série’’ ou encore ‘’Djii Kofai’’, Oumar Samba Sekou sur un projet dans lequel on a amélioré un scenario et si tout va bien, ça sera proposé en salle. Si pour ce qui concerne l’écriture, les idées n’arrêtent pas de foisonner, pour ce qui est du métier de réalisateur je m’essaie vraiment aux cotés de ce réalisateur afin de faire mes preuves plus tard.
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Quel est selon vous le plus grand défi dans le marketing communication ?
On sait qu’actuellement le numérique est beaucoup présent à tel point qu’on parle de Marketing Digital. Mais cela n’enlève en rien que le marketing classique demeure. Si je prends le cas de l’Afrique en général et plus particulièrement le Burkina Faso, le marketing de terrain est toujours prisé, car l’interaction avec les Hommes est beaucoup sollicitée et cela crée de la sympathie pour l’entreprise. Quant au marketing disons sur les réseaux sociaux, beaucoup dans notre pays n’ont pas encore opéré cette transition digitale afin de susciter un engouement pour ce type de marketing. Le défi pour le marketing en mon sens sera de pouvoir associer ces deux types de marketing et toutes les actions qui en découlent afin d’en tirer le maximum de profits que ce soit terrain ou digital. Pour réussir son action, un bon diagnostic du marché est nécessaire et le marketeur se doit de rentrer dans la tête de son client disons pour savoir ce qu’il aime, ce qui l’attire afin de le satisfaire.
Votre parcours dans les autres métiers cités plus tôt ne gênent-elles pas votre musicale ?
Selon moi tout est une question d’organisation. Plusieurs artistes et aussi des stars ont plusieurs casquettes à la fois et ils arrivent à combiner le tout. Des assistants sont disponibles pour gérer justement chaque entité de la vision de tes activités que tu mènes. Et sans cela quand tu es seul, ce n’est pas évident. Je dois dire que dans mon cas, je me suis structurée et j’ai des personnes qui m’aident justement à la gestion de ma carrière et amener ainsi chaque entité de ma vision à se développer.
En tant que chantre, quel commentaire faites-vous sur les différents évènements que connais le pays ?
La vie selon ma perception a toujours une signification spirituelle et physique qu’on ne peut dissocier. Habituellement, on dit toute chose concours à celui qui aime Dieu. Il est dit dans la Bible que c’est Dieu qui établit les autorités et donc on considère que Dieu est la base de toute chose. Et tout ce qu’on peut faire, c’est de Prier pour que les choses se passent bien, qu’on retrouve l’intégralité de notre territoire et que l’économie se relève. Je souhaite la Paix pour le Burkina Faso. Pour le côté physique de la vie, je souhaiterais qu’on arrête un temps sois peu d’envenimer les choses et qu’on soit main dans la main pour regagner ensemble l’intégrité de notre territoire nationale. On a un seul ennemi qui est le terrorisme. Laissons donc tomber les intérêts personnels et qu’on aille vers les intérêts communs.
Un mot de la fin pour les lecteurs du Digital Magazine Burkina
Je sais que parmi les lecteurs du Digital Magazine Burkina, il y’a beaucoup de mes Fans et ce sont les Fans qui donnent de la force et ce que je souhaite c’est que chacun de nous prie pour le pays et qu’on cultive l’amour fraternel. J’invite aussi les lecteurs à rester fidèle au Digital Magazine Burkina qui augure de belles choses à venir. Pour finir je souhaite bonne chance à toute l’équipe du Digital Magazine Burkina
Un dernier mot !
Que DIEU bénisse le Burkina Faso et qu’il nous accorde la sagesse et l’amour !
Interview réalisé par Pierre Oued.