Burkina Faso : La CIL et le MEBAPLN en collaboration pour la protection des données à caractère personnel de l’enseignement de base

Getting your Trinity Audio player ready...

Avec l’évolution croissante du numérique qui facilite le transfert des bulletins de notes via WhatsApp de même que le remplissage des formulaires d’inscription directement en ligne, il est primordial de mettre un accent sur la protection des caractères à données personnels dans les classes. 

La Présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), Dr Halguièta NASSA/TRAWINA face aux cadres du Ministère de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales a sonné la cloche de la prudence numérique.

Pour elle : « Éduquer sans protéger, c’est comme enseigner sans tableau » pour rappeler que les données à caractère personnel doivent désormais être le nouveau “cahier secret” de l’administration publique et privée. A cela, elle ajouta que la question n’est plus de savoir si les écoles utilisent le numérique, mais comment elles le font sans exposer les données des élèves, des enseignants et des parents.

Au cours de son discours, elle a plaidé avec conviction pour que la protection des données à caractère personnel soit intégrée dans les curricula de formation, dès le niveau de base. Elle a également invité le ministère à désigner un Délégué à la Protection des Données (DPO), véritable trait d’union entre le département et la CIL, à cartographier les traitements de données, et à se conformer aux formalités légales prévues par la loi

Quant au Ministre en charge de l’Enseignement de Base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Jacques Sosthène DINGARA : « Cette collaboration est d’autant plus essentielle que notre ministère utilise aujourd’hui plusieurs plateformes numériques qui collectent et traitent une grande quantité de données personnelles »

Dans son allocution, il a cita quelques outils qui permettent de générer et manipuler une quantité considérable de données personnelles, ce qui impose à tous les acteurs du système éducatif une vigilance accrue notamment : le Fichier National Unique des Élèves (FIUE-BF), qui centralise les informations sur le parcours scolaire de chaque élève ; la plateforme Faso e-éducation, qui facilite l’accès aux ressources pédagogiques et la communication entre élèves, enseignants et parents ; le logiciel Gr@ine, destiné à la gestion informatisée du personnel du ministère, notamment pour le suivi des carrières et des affectations ; les outils de formation à distance, tels que la plateforme IFADEM, permettant la formation continue des enseignants et la gestion des évaluations scolaires. 

La Présidente de la CIL a réaffirmé sa disponibilité à accompagner le ministère dans la mise en œuvre de sa conformité, notamment à travers la campagne nationale de sensibilisation actuellement menée dans plusieurs départements ministériels.

Source : Commission de l’Information et des Libertés – Burkina Faso

Ange Paré (Stagiaire)