Backbone Burkina : où en est le projet après un an ? Le comité de pilotage fait le point

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La session ordinaire du Comité de pilotage du projet Backbone s’est tenue le 25 juillet 2025 à Ouagadougou. Objectif : évaluer les résultats après deux ans d’exploitation des infrastructures numériques et définir les orientations stratégiques pour 2025-2026. Piloté par BFS (Bridge Fiber Solutions) en partenariat avec l’État, ce projet structurant vise à réduire la fracture numérique grâce à un réseau de plus de 3 000 km de fibre optique.

Le Comité de pilotage a pour mission de superviser l’exécution de la convention entre l’État et BFS, gestionnaire du Backbone national. Au menu des discussions pour cette réunion stratégique, plusieurs points clés ont été abordés, notamment l’examen et la validation du rapport 2024 de BFS, l’évaluation du respect des obligations et engagements découlant de la convention, ainsi que l’adoption du manuel de procédures pour le suivi de la convention.Des orientations stratégiques pour les années 2025-2026 ont également été formulées pour assurer une bonne exécution de la convention. « Ce comité permet de faire un point à mi-parcours, d’évaluer les résultats et de se projeter dans l’avenir », a souligné M. Borlli Michel Jonas SOME, Secrétaire général du Ministère de la Transition Digitale, des Postes et des Communications Électroniques. 

Constats du comité de suivi : gouvernance et qualité des services en question

M. Nongobzanga ZONGO, Directeur Général des Communications Électroniques au Ministère de la Transition Digitale et Président du Comité de Suivi, a partagé ses observations. « Certains engagements ont été respectés, mais des améliorations s’imposent » a-t-il fait savoir.  Il met en lumière les enjeux de gouvernance, les défis techniques, et la nécessité d’une redevabilité renforcée. Le comité de suivi fournit un état des lieux au comité de pilotage, qui prendra les décisions stratégiques à venir.

BFS face aux défis d’adhésion des acteurs

Michel OUEDRAOGO, Directeur général de BFS, a rappelé la mission de son entreprise. “BFS a pour mission d’exploiter, sur les plans technique et commercial, cette infrastructure majeure mise en place pour réduire la fracture numérique sur tout le territoire.” a-t-il indiqué.

Cependant, il a soulevé des difficultés majeures entravant le déploiement efficace du réseau. “Force est de reconnaître que certaines structures n’adhèrent pas complètement au projet de l’État. C’est le lieu pour nous d’appeler l’ensemble des acteurs de l’écosystème à adhérer à ce projet que l’État burkinabé a consenti pour le bien-être de l’ensemble de la population.” a lancé M. OUEDRAOGO.

L’État en position d’accompagnement stratégique

Le Secrétaire Général Somé a précisé le rôle de l’État dans ce partenariat : “L’État ne se substitue pas à BFS, qui a un rôle actif dans cette convention, mais attend surtout de BFS des résultats positifs et, le cas échéant, donne de nouvelles orientations pour l’atteinte des résultats.” a-t-il fait savoir.

Le comité de pilotage, organe de veille et de contrôle, entend garantir l’exécution efficace de la convention de délégation de service public tout en proposant des solutions adéquates pour accompagner BFS dans la gestion du réseau national Backbone.

Cette première évaluation constitue une étape déterminante pour l’avenir des télécommunications au Burkina Faso, alors que le pays poursuit ses efforts de modernisation de ses infrastructures numériques.

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Pierre Ouédraogo