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La BCLCC forme la CIL pour lutter contre l’anonymat malveillant “Rendre l’anonyme visible” Bantida Samire YONI, Commandant de la BCLCC.
Pendant trois jours, la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC), en collaboration avec des experts, dispensera une formation sur les techniques de recherche en sources ouvertes (OSINT) aux agents de la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL). L’objectif ? Retrouver l’origine des informations, même à partir de fragments, grâce à un service technique dédié. La cérémonie de lancement s’est déroulée le 9 juillet 2025 au siège de la CIL, en présence des responsables des deux institutions.

L’OSINT : Un pilier contre la cybercriminalité et pour la protection des données
L’OSINT représente aujourd’hui un pilier essentiel dans la détection des infractions liées aux données personnelles, la surveillance des atteintes à la vie privée et la collecte de preuves numériques. C’est dans cette optique que la CIL, dans sa mission de protection des données à caractère personnel et de promotion d’une culture numérique respectueuse de la vie privée, a tenu à renforcer les capacités de ses agents via cet atelier.

Pour le Dr Halguièta Nassa/Trawina, Présidente de la Commission de l’Informatique et des Libertés, cette formation est une opportunité de rapprochement entre deux structures engagées dans la sécurisation du cyberespace. “La formation vise à outiller l’équipe de la CIL pour mieux investiguer et accompagner les utilisateurs,” a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter “Nous sommes souvent confrontés à certaines plaintes qui nécessitent une investigation approfondie. Raison pour laquelle l’équipe de la CIL doit être outillée avec les moyens, les méthodologies et les outils nécessaires pour mieux accompagner les citoyens.”

Permettre à la CIL d’enquêter et de traiter efficacement les plaintes des citoyens
Durant les 72 heures de formation, il s’agira pour la BCLCC d’apporter des techniques et bonnes pratiques sur l’OSINT. Le Commissaire principal de police et Commandant de la BCLCC, Bantida Samire YONI, explique “Durant ces trois jours, nous allons, avec mes collaborateurs, partager ce qu’on appelle la richesse des sources ouvertes. Il s’agira de voir comment rendre l’anonyme visible, afin de comprendre clairement qui se cache derrière.”
Renforcement des compétences numériques
Cette formation est perçue comme une plus-value pour les agents de la CIL, notamment dans le cadre des missions de surveillance liées aux enjeux de sécurité et de lutte contre l’anonymat malveillant. Dr Nassa fonde de grandes attentes à l’issue de cet atelier. “L’idée est que l’équipe de la CIL soit pleinement équipée pour mieux investiguer et accompagner tous les utilisateurs qui s’adressent à la Commission.” a-t-elle indiquée. En effet, l’issue de la formation, les agents de la CIL seront en mesure d’identifier les informations portant atteinte à la loi ou compromettant la sécurité de l’État, afin de prendre des mesures appropriées. Le partenariat entre BCLCC et CIL est une collaboration de longue date et cette formation constitue une réactivation de la feuille de route du partenariat.
Pierre Ouédraogo
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