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C’est parti pour la commercialisation du sucre SN SOSUCO. Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Serge G. PODA, a procédé ce 10 mars au lancement effectif de la commercialisation du sucre SN-SOSUCO. Cette opération d’envergure entre dans le cadre de la promotion du sucre local en cette période jeune où le sucre se faisait rare sur le marché national.
Des prix réglementés et des points de vente stratégiques dans tout le pays
Les stocks vendus constituent la première production de la SN-SOSUCO en tant qu’entité revenue à l’État, et cette vente s’opère en dehors des circuits habituels de distribution qui ont un certain nombre d’insuffisances décelées par le ministère du Commerce.
Le site du SIAO a servi de cadre au lancement de cette vente du sucre SN-SOSUCO. Et ce qu’il faut retenir est que le prix de vente du sucre SN SOSUCO à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso est de 800 francs CFA pour le paquet de 1 kilogramme et 650 francs CFA pour le sucre en poudre de 1 kilogramme. Le fait marquant de cette opération de vente est que chaque acheteur n’a droit qu’à 10kg de sucre, soit 5 paquets de sucre en carreaux et 5kg de sucre en granulés. Afin de faire respecter cette mesure, tout acheteur doit se munir de sa carte nationale d’identité afin de garantir la transparence du processus.
Avec cette opération de vente au détail, le ministère du Commerce entend répondre aux attentes des consommateurs qui avaient du mal à retrouver sur les étals le sucre national SN-SOSUCO. « L’objectif de cette vente au détail à travers des points de vente que nous avons identifiés dans toutes les régions du Burkina Faso et bientôt dans toutes les provinces du Burkina Faso vise à rapprocher ce produit de grande consommation qu’est le sucre, en ce moment très important en cette période sacrée de jeunes musulmans et chrétiens, donc à rapprocher ce produit des consommateurs burkinabés. » déclare à cet effet Serge G. PODA, ministre du Commerce.
Quota limité de10kg maximum par citoyen sous contrôle numérique
Un système de gestion et de vente informatique est ainsi mis en place par le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat à cet effet afin de garantir la transparence et le respect du quota de vente par personne. Josaphat SEYNOU, informaticien au ministère du Commerce, nous parle de cette application. “L’application est basée sur le principe d’un quota limite pour chaque citoyen. Un consommateur ne pourra pas payer plus de 5 kg, que ce soit le sucre en granulé ou en carreau. Muni de son CNIB, l’acheteur verra ses informations renseignées et enregistrées dans le système afin d’être authentifié, à la suite de quoi il pourra effectuer ses achats.” indique M. SEYNOU. Il assure également que l’application est conçue de telle sorte qu’une quantité au-delà d’une valeur supérieure à 5 ne puisse être marquée. Automatiquement, les champs se réinitialisent pour insérer les valeurs entre 1 et 5.
À noter que deux autres sites en plus du SIAO vont concerner la commercialisation du sucre national, notamment à l’EX UREBA, plus précisément à la direction générale du Développement industriel (DGDI) sur l’avenue Kwamé N’Krumah et à la maison de l’Entreprise du Burkina Faso (MEBF) au centre-ville. Cette opération de vente va s’étendre sur les 13 régions du Burkina Faso.
Le gouvernement en guerre contre la spéculation et les défaillances de distribution
Courant janvier 2025, la SOSUCO a procédé à l’approvisionnement des grossistes afin d’écouler le sucre sur le marché et face aux défaillances constatées, le ministre Serge G. PODA a profité de cette conférence de presse pour lancer un appel vibrant à tous les grossistes, les demi-grossistes et les détaillants de procéder très rapidement à la mise en vente de la production du sucre SN SOSUCO et de proscrire la spéculation. « Nos structures de contrôle sont en alerte et nous procéderons à la vérification des lieux de stockage des magasins de stockage des grossisses, des demi-grossistes et vérifierons au niveau des états chez les détaillants pour nous rassurer que le sucre produit SN-SOSUCO importé suit les circuits normaux de distribution, qui sont mis à la disposition des consommateurs », a assuré M. PODA.
Pierre Ouédraogo
