Médias sociaux : la plateforme de réseau social professionnel LinkedIn se renforce sur le format vidéo

Selon les statistiques, le streaming vidéo représente plus de 80% du trafic Internet actuellement. Cependant, Le réseau social professionnel par excellence qui n’avait trop poussé les formats vidéos multiplie les initiatives pour les promouvoir. Et cela semble gagner progressivement en popularité auprès des utilisateurs.

Longtemps sous-estimé, le format vidéo gagne progressivement en popularité sur LinkedIn, comme l’avait indiqué un porte-parole du réseau au média spécialisé TechCrunch lors du lancement de la phase de test du flux vertical. Une récente étude menée par Metricool a confirmé cette tendance, observant que les vidéos généraient “un taux de commentaires élevé, similaire à celui des formats carrousels ou images”. L’entreprise avait également observé que le temps de visionnage était, en moyenne, compris entre 13 et 15 secondes. Un temps d’attention restreint, et donc parfaitement adapté au snack content. En théorie, du moins.

Car même si les signaux sont positifs, il faudra toutefois patienter quelques semaines avant de déterminer si le format vidéo, court et vertical, s’aligne véritablement avec l’identité de la plateforme, qui privilégiait jusqu’à présent les contenus visuels (notamment les carrousels) et textuels. 

En phase de “test préliminaire” auprès d’un groupe restreint d’utilisateurs depuis mars 2024, ce flux vertical pourrait encore prendre davantage d’importance sur la plateforme, d’ici quelques semaines. Il est prévu, en effet, qu’un onglet dédié nommé Vidéo soit intégré à la barre de navigation de l’application, aux côtés de Notifications ou Réseau. Celui-ci devrait valoriser des contenus intemporels liés à l’actualité, au monde professionnel ou au développement personnel.

Et si l’investissement dans une fonctionnalité semblable à celle des réseaux concurrents en valait la peine. En 2020, LinkedIn avait déjà tenté ce coup de poker, en introduisant le format Stories. Une fonctionnalité qui avait été finalement supprimée l’année suivante.

Pierre Ouédraogo