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Le gouvernement lève le voile sur de nouvelles mesures concernant la gratuité des soins. Les accidents graves, maladies chroniques sont désormais prises en charge gratuitement a indiqué le ministre de la Santé, Robert Jean-Claude Lucien Kargougou ce 12 aout 2024 a l’issue d’un atelier sur les maladies à potentiel épidémique tenu au sein de son département.
Le Burkina Faso fait de la gratuité des soins une priorité contribuant ainsi à l’allègement des charges des familles avec cette nouvelle mesure. Avec cette extension significative de la politique de gratuité des soins de santé du pays, à partir de 2025, en plus des femmes enceintes et des enfants de moins de cinq ans, la gratuité s’étendra aux accidents graves, aux maladies chroniques et sévères. Lors de l’ atelier, le Dr Kargougou a détaillé les nouvelles mesures. Parmi les pathologies concernées figureront le cancer, le diabète, l’hypertension artérielle, la drépanocytose et l’albinisme. “Les soins de ces maladies coûtent cher pour de nombreuses familles burkinabè, et leur inclusion dans la politique de gratuité pourrait alléger ces charges”, a-t-il expliqué.
Vers une assurance maladie universelle
Actuellement, l’État burkinabè consacre entre 28 et 30 milliards de francs CFA par an à la gratuité des soins de santé. Pour intégrer les nouvelles cibles, un besoin financier supplémentaire de 10 à 15 milliards de francs CFA par an est estimé. Ce complément budgétaire permettra d’introduire de nouvelles prestations de soins, d’inclure de nouveaux médicaments et de nouvelles cibles à partir de 2025, en fonction des ressources disponibles. Le ministre Kargougou a souligné que cette initiative s’inscrit dans une vision plus large visant à établir une assurance maladie universelle au Burkina Faso. L’objectif à long terme est de permettre à chaque citoyen d’accéder à des soins gratuitement.
Pierre Ouédraogo
