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Le gouvernement du Burkina Faso en sa séance du Conseil de ministres du 10 juillet 2024 a adopté un décret portant création de l’Autorité Nationale de Coordination de l’Identification (ANCI) afin d’harmoniser les systèmes d’identification des citoyens et renforcer la sécurité.
Cette nouvelle structure, rattachée à la Présidence du Faso, vise à rationaliser et à sécuriser le processus d’identification des citoyens burkinabè. Comme l’a souligné le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Jean-Emmanuel Ouédraogo, à la sortie du Conseil des Ministres, “la personne physique au Burkina Faso fait l’objet d’identification par de nombreuses structures et institutions” a-t-il déclaré.
En effet, toujours selon le ministre Ouédraogo de nombreuses institutions procèdent à l’identification des citoyens burkinabè, notamment l’état civil, l’Office national d’identification, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation, la Caisse Nationale d’Assurance Maladie Universelle, la CARFO, la CNSS, les services des passeports et du permis de conduire. Cette situation entraîne par conséquent une grande disparité et un manque d’interopérabilité des systèmes d’identification et pose de ce fait des problèmes majeurs en termes d’efficacité et de sécurité.
L’ANCI ou la réponse pour une gestion plus efficiente et sécurisée des identités
Face à ces défis et dans un contexte de lutte contre l’insécurité et le terrorisme, le gouvernement a décidé de changer d’approche. L’ANCI aura pour mission principale :
- D’accompagner le plan stratégique de mise en place de l’identifiant unique au Burkina Faso
- De veiller à la cohérence d’ensemble des initiatives nationales d’identification
- D’assurer l’interopérabilité des différents systèmes
- De coordonner les interventions des différents acteurs dans le domaine de l’identification
- De proposer des solutions pour moderniser le système d’identification dans son ensemble
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la transformation digitale et de la digitalisation des services publics. L’objectif est de mettre en place un système électronique plus robuste, cohérent et interopérable, qui servira de plateforme pour faciliter l’accès aux services fournis par les acteurs de l’écosystème d’identification.
Cette réforme devrait contribuer à une meilleure gestion de l’identité nationale et renforcer la sécurité du pays.
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Pierre Ouédraogo
