Getting your Trinity Audio player ready...
|
En prélude à la grande nuit des récompenses, la 11e édition du Faso Music Awards (FAMA) a organisé un panel riche en réflexions autour du thème “Diversité culturelle et intégration des peuples”. Tenu le 30 mai 2024 à l’Université Joseph Ki-Zerbo, cet événement a réuni des acteurs éminents du monde culturel, des enseignants-chercheurs et des professionnels, tous passionnés par la thématique du jour.
Un forum pour nourrir la réflexion et l’échange
Inscrit dans le cadre du Forum Africain des Arts et de la Culture (FAAC), le FAMA dépasse sa dimension festive et de récompense des acteurs artistiques pour s’ouvrir à la réflexion. L’organisation de panels comme celui-ci vise à stimuler l’émulation et à favoriser des échanges constructifs sur des sujets d’actualité liés à la culture, aux arts et à l’Afrique en général.
“Nous sommes ici à l’Université pour la 11e édition des FAMA, devenue une tradition incontournable du paysage culturel burkinabè”, a déclaré M. Yousseph Ouédraogo, coordonnateur général des FAMA. “Chaque édition propose trois événements majeurs : les FAMA-Off, un plateau de découverte dédié aux jeunes talents, la nuit des récompenses et ce panel organisé aujourd’hui dans le cadre du Forum Africain des Arts et de la Culture (FAAC). L’objectif est de créer une plateforme internationale permettant aux intelligences africaines de se rencontrer à Ouagadougou et de débattre sur des questions culturelles et artistiques.”
Diversité culturelle, une richesse à exploiter
Fidèles à leur engagement, les organisateurs de l’édition 2024 des FAMA ont lancé la toute première édition du FAAC avec un panel animé par des professionnels de renom. Parmi les intervenants figuraient le Pr Yves Dakuyo, enseignant-chercheur, Dr Hamed Lega, DG du BBDA, Dr Honorine Saré, enseignante-chercheuse, Tall Mountaga, artiste créateur compositeur, M. Charlemagne Abissi, DG de Savane média et M. Moïse, SG de la SNC. La modération du panel était assurée par Mme Vanessa Diasso, rédactrice en chef du média Burkina Info.
Les panélistes ont décortiqué le thème de la diversité culturelle sous divers angles, apportant des éclairages précieux. Selon le coordonnateur des FAMA, le choix de ce thème s’explique par le fait que “la diversité culturelle est une variable essentielle à prendre en compte lorsqu’il s’agit de parler du développement du continent africain”. En effet, l’Afrique est un continent riche de multiples communautés, distinctes les unes des autres par la langue, les us et les coutumes, mais partageant le même espace géographique. “Loin d’être une source de division, cette diversité culturelle devrait être une force et un enrichissement pour nous-mêmes”, a souligné M. Ouédraogo. “Malheureusement, on constate parfois qu’elle peut engendrer des conflits. C’est pourquoi nous avons jugé important de réunir des intellectuels issus de la culture, du monde des médias… pour réfléchir aux moyens de créer une synergie entre les différentes communautés. Et quel lieu plus propice que l’Université de Ouagadougou, reflet culturel du Burkina où se retrouvent des étudiants de toutes les ethnies et communautés du pays, pour mener ces réflexions et transmettre le savoir à la jeune génération ?” s’est demandé M. Ouédraogo.
Un succès pour une initiative prometteuse
Ce panel a rencontré un franc succès auprès du public, composé majoritairement d’étudiants. Il a donné lieu à des échanges riches et constructifs, permettant d’explorer les différentes facettes de la diversité culturelle et son rôle dans le processus d’intégration des peuples.
Le FAAC, à travers ce premier panel, s’affirme comme une initiative prometteuse, un espace de dialogue et de réflexion crucial pour nourrir la promotion de la diversité culturelle et l’intégration des peuples en Afrique. À noter que la 11e édition des FAMA se tiendra du 29 au 31 mai 2024 à Ouagadougou.
Pierre Ouédraogo