La Délégation de l’Union européenne lance le Festival Européen de Cinéma 2024 à Ouagadougou

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La cérémonie de lancement a eu lieu ce mardi 21 mai 2024, au Ciné Burkina, en présence de l’ambassadeur de l’UE au Burkina Faso, Daniel Aristi Gaztelumendi, ainsi que des représentants diplomatiques des dix (10) pays européens présents au pays des Hommes intègres.

Un panel et des masterclass sont prévus durant le festival, une innovation selon les organisateurs.

L’idée du festival est de rapprocher le cinéma européen des amoureux du 7e art burkinabè. “Le Festival Européen de Cinéma répond à la volonté sans équivoque de la Délégation de l’Union européenne et des Etats membres de l’UE au Burkina Faso de partager les valeurs de l’Europe et de l’Afrique à travers le cinéma”, a déclaré l’ambassadeur Gaztelumendi.

Le festival, qui se déroule chaque année depuis près de 10 ans, a connu une interruption de deux ans. C’est donc un renouveau pour ce festival qui se veut être un vecteur de brassage de cultures.

Le public présent a ce lancement du festival

Un film qui traite des chocs de cultures

Le film inaugural de cette édition, du réalisateur belge Baloji, qui est à la fois rappeur, auteur-compositeur et styliste, a été coproduit par le Royaume des Pays-Bas et l’UE. Intitulé “AUGURE”, il nous raconte la vie d’un Congolais du nom de Koffi (personnage principal) qui, après plus de 15 ans d’absence, décide de retourner dans son Congo natal pour présenter sa femme blanche à sa famille. Mais tout ne va pas se passer comme prévu. En effet, considéré comme un sorcier par les siens et rejeté par sa famille, Koffi va rencontrer 3 autres personnages qui, comme lui, veulent s’affranchir du poids des croyances et de leur assignation. Seules l’entraide et la réconciliation leur permettront de se détacher de la malédiction qui les touche.

À la sortie du film, c’est un public assez conquis par ce chef-d’œuvre qui a déjà reçu un prix au Festival de Cannes en France. Le film, qui est en avant-première ici à ce festival, nous raconte la dure réalité d’un retour aux sources des expatriés et aussi le choc des cultures, des traditions et aborde la quête d’identité.

Pierre Ouédraogo