Intelligence artificielle et promotion des langues locales : le Bénin veut se doter d’une IA

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Le Bénin développe une intelligence artificielle qui valorise les langues locales. Cette prouesse est l’œuvre de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN), le ministère du Numérique et de la Digitalisation, Sèmè City et iSHEERO, une association d’experts et de passionnés de la science des données et d’intelligence artificielle qui collaborent tous sur le projet.

Une phase de collecte de données au préalable

En mai 2023, le gouvernement béninois avait présenté son projet d’agent conversationnel basé sur l’IA lors de la 2èmeédition du Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle, rappelle notre confrère, We are Tech. Afin de joindre l’acte a la parole, le mercredi 8 mai dernier, la collecte de données de langues locales a effectivement démarré. La base de données créée servira à entraîner de grands modèles de langage (LLM) basé sur l’intelligence artificielle (IA).

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Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et de mégadonnées adoptée en janvier 2023. Le but est d’exploiter les atouts qu’offre l’IA dans les domaines tels que l’éducation, la santé, l’agriculture ou encore le tourisme et de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA dans la sous-région ouest-africaine.

Une campagne participative pour la réussite du projet

Selon le rapport intitulé « AI and the Future of Government : Unexpected Effects and Critical Challenges » paru en mars 2024 du Think Tank marocain Policy Paper, les pays dont les langues disposent d’un corpus de données moins important rencontrent des difficultés à mettre en place des modèles d’IA. Le Bénin fait partie de ces pays et la mise en place de cette campagne participative permettrait d’anticiper la fracture numérique causée par les applications d’IA.

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« L’efficacité de ces technologies d’IA [LLM] dépend de la disponibilité et de la qualité des données, ce qui nécessite des ensembles de données (corpus) non seulement étendus, mais aussi diversifiés et représentatifs, afin de garantir leur applicabilité dans un large éventail de langues et de contextes », indique le document.

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Pierre Ouédraogo