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La capitale burkinabè, Ouagadougou a servi de cadre ce jeudi 14 décembre 2023, pour la tenue de la première session de pilotage du projet régional du corridor économique réunissant le Burkina, le Niger et le Togo. Cette rencontre qui a réuni les trois ministres sectoriels du transport se veut une rencontre pour un projet commun et triangulaire autour de la route reliant les trois nations.
Le corridor économique Ouaga-Lomé-Niamey est un projet qui permettra la facilitation de la circulation des personnes et des biens dans le sous-espace réunissant les pays du Burkina, du Niger et du Togo. Présidé par le ministre burkinabè des Transport, M. Roland Somda et accompagné de ses homologues des deux pays il a déclaré “L’objectif de ce projet est d’améliorer la connectivité régionale en réalisant des infrastructures communautaires et socio-économiques le long du corridor entre les capitales du Togo, du Burkina Faso et du Niger”. Financé par la Banque Mondiale à hauteur de plus de 130 milliards de francs CFA, le projet a l’absence de voie ferrée, est pour le moment, entièrement routier. Il se compose de la traversée du Togo sur 650 km, puis de celle du Burkina Faso sur 472 km, soit 1 122 km, auxquels il faut ajouter les 120 km de la frontière du Burkina Faso jusqu’à Niamey au Niger. Le projet entend améliorer la connectivité régionale et les infrastructures communautaires socio-économique le long du corridor à travers la construction et la réhabilitation des tronçons, la construction d’infrastructures sanitaires de base et des écoles sur le corridor reliant les trois pays.
L’insécurité, principal obstacle à la bonne mise en œuvre du projet
Premier du genre depuis le lancement du projet en février 2022, le projet qui fait face à de nombreux défis a tenu à faire une halte a travers cette session du comité de pilotage inter étatique pour semble t-il identifier les goulots d’étranglements du projet afin de pouvoir répondre aux canevas des exigences du bailleur de fonds qui aura sa revue à mi-parcours en février 2024. En termes d’exécution du projet de nombreuses difficultés résident dans les trois pays. Le Coordinateur du projet au niveau du Burkina, Jean Noel Kima a fait une présentation de l’état d’avancement du projet au nom des trois pays en étalant les difficultés ainsi que les recommandations issues des travaux des experts des trois pays. En termes de difficultés, la situation d’insécurité dans la zone du projet notamment au Burkina Faso (région de l’Est) et du Niger ont occasionné des retards dans les démarrages des travaux. Aussi la mise en place de l’assistance technique ainsi que la défaillance des consultants commis aux études ont aussi entamé la bonne marge du projet. A
Afin de faciliter l’atteinte des objectifs du projet, le comité d’expert a formulé des recommandations à l’endroit des gouvernants au nombre desquels la sécurisation du tronçon Fada-Kantchari-Torodi, pour ne citer que cela. Les conclusions du comité seront donc très attendues afin de permettre aux trois pays d’opérationnaliser le projet du corridor.
Pierre Ouédraogo
