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Le manager est la boussole, le repère auprès de qui se tournent ses équipes pour affronter les défis ; aussi bien en période normale qu’en période de difficultés. Il est donc évident que son comportement, son humeur et sa gestion du stress vont donner le ton et se déteindre sur ses collaborateurs.
Selon une étude publié par le cabinet américain VitalSmarts, un manager sur trois n’arrive pas à gérer la pression et est perçu comme une personne fermée au dialogue, une personne qui ne communique pas. Dans une enquête auprès de 1.334 salariés, les auteurs David Maxfield et Justin Hale leur ont demandé de décrire le comportement de leur manager en situation de stress. Le résultat de l’étude montre que le stress du manager affecte la performance de ses collaborateurs.
Une baisse significative de performance
L’étude a montré que 53% des salariés ayant participé estiment que leur supérieurs hiérarchiques ont tendance à les contrôler davantage tout en se refermant sur eux-mêmes lorsque ces derniers (les managers) sont stressés. 45% estiment que les supérieurs hiérarchiques sont colériques, les ignorent ou les rejettent durant les périodes difficiles.
Cela entraine d’énormes conséquences
Entre autres conséquences négatives, il y a la santé mentale ou physique des travailleurs qui est affecté, leur réputation au sein de l’entreprise. Cette situation de baisse de considération a pour conséquences d’une manière générale d’affecter la motivation des salariés. Une atmosphère négative règne et les équipes n’arrivent plus à respecter les délais, négligent les budgets, les normes de qualité et adoptent un comportement qui joue négativement sur la prise en charge des clients de l’entreprise.
L’une des conséquences, ce sont les démissions. L’étude note « Lorsque les dirigeants ne parviennent pas à pratiquer un dialogue efficace sous le stress, les membres de leurs équipes sont plus susceptibles d’envisager de quitter leur emploi. Ils ont aussi tendance à moins aller au-delà de leurs responsabilités, sont sujets à la frustration et à la colère et sont davantage susceptibles de se plaindre ».
Que faire alors ?
À l’inverse, les managers qui maîtrisent leur stress, calmes, curieux et l’écoute rendent leurs équipes plus confiantes et donc plus performantes. 56% de salariés ayant participé à l’étude indiquent que face à un tel manager, ils s’estiment encore plus motivés à agir dans l’intérêt des clients, donc de l’entreprise. Cette capacité de calme et de sang froid en situation de stress est une qualité de manager qui peut être travaillée et acquise. Ce n’est pas forcement un caractère inné.
Le rapport de l’étude écrit « Notre capacité à rester ouvert au dialogue même lorsque les enjeux sont importants ne dépend pas de facteurs inhérents ou génétiques, expliquent-ils. Ce sont des compétences que tout un chacun peut apprendre et adopter. ». La communication est primordiale et le manager doit développer ses compétences « relationnelles ».
Ne pas nécessairement descendre la pression qui vient “d’en haut”
Généralement, la pression vient d’en haut ; comme on le dit dans le milieu professionnel. Les entreprises sont organisées de manière hiérarchiques. En tant que manager, il faut absorber, digérer et descendre de manière soft et motivante le stress qui peut venir d’en haut. Si vous êtes un line-manger ; c’est-à-dire un manager en charge des équipes en contact direct avec les clients (les vendeurs par exemple), la pression est encore plus forte d’autant plus que vous êtes au front avec les équipes pour faire les chiffres et atteindre les objectifs.
En période de crise, il faut donc appliquer ses compétences de leadership à son management pour fédérer les équipes et continuer à réaliser les objectifs attendus.
Digital Magazine Burkina, La Rédaction