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Des disques vinyles aux CD, MP3 en passant par les cassettes et bien d’autres supports, l’industrie musicale a su s’adapter au développement technologique pour faire parvenir ses productions aux mélomanes. De nos jours, le service de streaming permet de distribuer la musique sans support physique. L’utilisateur souscrit à une plateforme comme Apple Music, Spotify, Boomplay, YouTube Music ; etc. et a accès à des centaines de millions de titres grâce à une connexion Internet.
Les plateformes ont une politique de mise en mise en avant des artistes et des chansons les plus populaires. C’est là qu’intervient certaines pratiquent qui trichent avec les algorithmes. Entre autres pratiques, il y a les Streaming Farms.
Un Streaming Farm est un système qui utilise des appareils électroniques, tels que des smartphones, des tablettes des ordinateurs, etc. pour écouter en continu du contenu audio ou vidéo sur des plateformes de streaming.
Concrètement comment ça marche ?
L’opérateur de streaming farm va installer dans un local (clandestin généralement) des dizaines d’appareils avec des comptes sur les différentes plateformes de streaming de music. Ensuite, grâce à des bots informatiques, il est capable de faire écouter la même chanson en boucle et cette popularité fictive va faire remonter le titre dans les tops charts, etc. C’est un peu comme un contenu (photo, vidéo, texte) sur Facebook qui a beaucoup de like et de commentaires. Il devient viral et est vu par de nombreuses personnes.
Pourquoi les streaming farm
Le but d’un streaming farm est essentiellement d’augmenter artificiellement le nombre d’écoutes de la chanson d’un artiste. Cela permet de générer fictivement du revenu parce que les artistes sont rémunérés sur le nombre d’écoute.
Si les données ne sont pas précises et varient en fonction d’un certain nombre de paramètres, pour chaque chanson écoutée sur Spotify par exemple, l’artiste peut gagner environ 0.008$, ce qui représente environ 5FCFA. À priori, ce montant est faible. Mais les artistes font des millions, voir des centaines de millions de streaming. Rapporté au 5FCFA, c’est beaucoup d’argent à gagner. Des opérateurs clandestins se sont spécialisés dans les Streaming Farms. Certains artistes ont malheureusement recourt à cette pratique non seulement pour doper les algorithmes et augmenter la popularité de leur nouvelle chanson, mais aussi se faire de l’argent.
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Une pratique controversée.
Les streaming farms sont controversées car elles faussent les données et les classements des plateformes de streaming, ce qui peut avoir un impact négatif sur les autres créateurs et sur les utilisateurs. Par exemple, un streaming farm peut faire croire qu’une chanson ou une vidéo est populaire, alors qu’elle ne l’est pas réellement, ce qui peut influencer les goûts et les choix du public. De plus, un streaming farm peut priver les créateurs légitimes de revenus et de visibilité, en leur faisant concurrence de manière déloyale.
Les plateformes de streaming tentent de lutter contre les streaming farms en utilisant des algorithmes de détection et en imposant des sanctions aux comptes impliqués. Cependant, les streaming farms sont difficiles à identifier et à éliminer, car elles utilisent des techniques sophistiquées pour éviter d’être repérées, comme le changement d’adresse IP, le recours à des bots ou à des humains payés pour écouter du contenu.
Les streaming farms sont donc un phénomène qui pose des problèmes éthiques et économiques dans le monde du streaming. Elles représentent une forme de tricherie qui nuit à la qualité et à la diversité du contenu disponible sur les plateformes de streaming. Elles soulèvent également des questions sur la fiabilité et la pertinence des mesures d’audience et de popularité dans le domaine du divertissement numérique.
Digital Magazine Burkina, La Rédaction