Burkina Faso / OIT : Lancement de la phase 2 du projet de Protection sociale pour Tous

Burkina Faso News de la Cité
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Le ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale avec à sa tête le ministre Bassolma Bazié a procédé le 28 août 2023 au lancement du programme phare de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).

L’adoption par le Gouvernement des 5 textes prioritaires de la mise en œuvre du RAMU au conseil des ministres du 9 août dernier dénote déjà d’un bon résultat pour le projet

Le Burkina Faso ambitionne d’atteindre le taux de 15% pour la couverture du Régime d’Assurance Maladie Universelle à I’horizon 2025

La protection sociale est un droit humain fondamental qui vise à garantir à chaque personne les services sociaux de base comme la santé, et c’est ce à quoi s’attelle le Burkina Faso avec l’appui de l’OIT et le soutien de la Belgique. En effet, le projet de l’OIT sur la protection sociale au Burkina Faso, soutenu par la Belgique, est une initiative ambitieuse qui vise à améliorer les conditions de vie des travailleurs burkinabés. L’objectif principal de ce projet est de renforcer les systèmes de protection sociale existants et d’étendre leur couverture à un plus grand nombre de travailleurs. “Le Burkina Faso a ratifié plusieurs conventions parmi lesquelles la convention 102, avec l’adoption de la loi n°060-2015/CNT instituant le Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU) en septembre 2015, la création de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie Universelle (CNAMU) en 2018 et la Caisse d’assurance maladie des armées en 2020” a déclaré le Ministre de la Fonction Publique, Bassolma BAZIE. L’opérationnalisation du régime d’assurance maladie universelle (RAMU) pour 2023 étant une priorité de la transition selon le ministre aura comme première cible, 15% de la population soit 3 300 000 de travailleurs des secteurs public et privé y compris les acteurs de l’économie informelle, couverts d’ici à 2025 tout en renforçant le programme phare mondial sur les socles de protection sociale.

Mme Marie-Goretti NYIRARUKUNDO (gauche) et M. Frederic LAPEYRE (droite)

Lancé en 2020 pour sa phase 1, ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’OIT pour promouvoir la protection sociale dans les pays en développement et Bâtir des systèmes nationaux de protection sociale robustes pour couvrir les travailleurs de l’économie informelle et leurs familles et faciliter leur accès aux soins de santé. Selon M. Frederic LAPEYRE, Directeur du Bureau Pays pour le Burkina “ Le Bureau Régional de l’OIT a élaboré une stratégie pour l’extension de la protection sociale en Afrique dans laquelle la couverture des travailleurs de l’économie informelle constitue un axe majeur dont le Burkina Faso fait partie”. Et d’ajouter “Le problème de l’économie informelle, c’est que les gens qui y travaillent et leurs familles sont très vulnérables. Et donc avec le régime d’assurance maladie universelle, c’est une étape importante franchie par le gouvernement du Burkina Faso et ou les gens pourront se couvrir grâce à des paquets de soins et coûts qui seront définis”

La phase du projet estimé à plus de 2 milliards francs CFA

A préciser que l’OIT a décidé de mettre en œuvre ce projet au Burkina Faso avec le soutien financier de la Belgique. “ La protection sociale est une thématique très importante pour la Belgique et est au centre de nos actions ici au Burkina. Il était donc normal de pouvoir appuyer l’OIT à mettre en œuvre son programme et surtout à appuyer la volonté du gouvernement burkinabé” a laissé entendre Mme Marie-Goretti NYIRARUKUNDO, Cheffe de Coopération a l’ambassade du Royaume de Belgique au Burkina. La Belgique, en tant que partenaire financier, joue un rôle crucial dans la réalisation de ce projet. Son soutien financier pour cette seconde phase de trois ans (2023-2025) à hauteur de 2 600 000 d’euros soit près de deux milliards de FCFA permettra de finaliser les paramètres techniques du

Régime d’assurance maladie universelle sur la base d’un consensus national et enfin entamer son opérationnalisation afin de chasser la précarité hors du Burkina. 

Pierre Ouédraogo