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Récemment lauréate avec le prix de l’Etalon d’argent au FESPACO 2023, Apolline TRAORE a procédé ce samedi 13 mai 2023 à la sortie institutionnelle de l’œuvre avec sa projection à la salle du Canal Olympia Yennenga de Ouaga2000 devant un parterre de membres de gouvernements, acteurs culturels et de nombreux cinéphiles venus découvrir ou redécouvrir l’œuvre qui traite du terrorisme au Burkina Faso.
Apolline Traore, réalisatrice hors paire et qui n’est plus à présenter à commence la tournée promotionnelle avec l’appui de CANAL+ Burkina, de son dernier chef d’œuvre ‘’SIRA’’. Film déjà primé dans deux festivals notamment la Berlinale et plus récemment le FESPACO, ‘’SIRA’’ poursuit sa tournée avec la projection au grand public qui devra se faire le 2 juin prochain. En attendant, la réalisatrice qui traite des sujets d’actualité au Burkina Faso, notamment l’insécurité a voulu le diffuser aux premiers acteurs concernés du film à savoir les Forces de Denses et de Sécurités (FDS) et aussi aux plus hautes autorités. On pouvait noter la présence du ministre d’Etat, ministre de la Fonction Publique, M. Bassolma BAZIER. Aussi le ministre de la Défense, M. COULOIBALY et aussi le Directeur du cabinet du ministre de la Culture, représentant ce dernier, M. Atelidar SOME, et bien d’autres autorités militaires. Le ministre d’Etat M. BAZIER n’a pas manqué de transmettre ses félicitations à la réalisatrice pour l’œuvre produite. « Je tiens à féliciter Apolline Traoré qui pour une femme, montre par son œuvre ce que le Burkina Faso reste debout, résilient et victorieux et en être un porte flambeau, cela est à féliciter » a-t-il déclaré. Avant de poursuivre « Je réitère ici l’engagement entier du gouvernement à faire en sorte que le contenu de ce film soit diffusé sur l’ensemble du territoire ».
Un Film très profond et à voir absolument
Pour parler du film, qui a été écrit et réalisé par Apolline TRAORE, ‘’SIRA’’ est un long-métrage dans la catégorie Fiction et qui traite de l’insécurité dans le Sahel. Sira, violée et laissée pour morte par des terroristes en plein désert, va révéler un instinct de survie que ni elle ni ses agresseurs n’auraient soupçonné. En effet, selon le ministre d’Etat, M. Bassolma BAZIER qui dit être à son second visionnage, s’est laissé surprendre par le courage de l’actrice principale, Sira incarnée par Nafissatou CISSE et est allé tel un scénariste à proposer un autre titre au film à savoir ‘’Les profondeurs de la nature’’. Pour M. BAZIR « Les profondeurs de la nature pour dire qu’elles sont insondables. Car quand vous voyez ce que SIRA a subi, c’est la nature qui se résume à une femme, à un être humain. En chacun de nous dort plusieurs facettes de la nature. » a-t-il déclaré.
Ce film qui interpelle les burkinabè et pas que, montre qu’il faut s’assumer a tout point de vue. La réalisatrice qui s’est réjouie de la présence des autorités militaires espère que son message aura un écho favorable auprès de ces derniers et aussi de la population pour les jours à venir. Le tournage du film qui s’est déroulé en Mauritanie s’est effectué dans des conditions extrêmes, se rappelle la réalisatrice. Et à Jonathan LETT, Directeur Général de CANAL+ Burkina d’indiquer que « Le film SIRA est un énorme chantier dont les prémices remontent en 2021 et dont les résultats aujourd’hui sont fabuleux ». Le film SIRA qui a de beaux jours devant lui va faire rayonner la culture burkinabè à l’international à travers ce film qui montre la réalité du Burkina Faso actuellement.
Quelques réactions après le film :
« C’est un film très poignant, plein d’émotions jusqu’au bout le suspens y est. Le jeu d’acteur est de haute qualité et je recommande vraiment le film a plus d’un. Le film nous montre ce que vivent les personnes dans les camps et j’espère que cela va décourager les uns et les autres à ne pas s’y engager.
M. Gouba, Water Aid : Bravo à Apolline pour le film qu’elle a réalisé. Il faut noter que c’est un film d’actualité et qui traite des thématiques que nous vivons. Il y a beaucoup d’émotions à la sortie du film et je puis dire qu’elle a touche du doigt certaines réalités vécues par les populations. La leçon qu’on pourrait titrer est que si nous nous armions de courage, nous pouvons trouver la solution même dans la difficulté et sortir gagnant de cette guerre. Je le recommande à toutes les familles et que la paix revienne au Faso.
« La réalisatrice est vraiment allée au-delà, elle a beaucoup effectué des recherches pour nous sortir ce chef d’œuvre et je lui dis bravo. ».
Pierre Edouard Ouédraogo
