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La Semaine nationale de la culture offre l’opportunité aux artistes burkinabè d’exprimer leurs talents dans divers domaines. Ainsi, toutes les expressions culturelles des treize régions du pays se rencontrent pour magnifier le riche patrimoine, la diversité et célébrer le vivre-ensemble des populations. Musique, danse, théâtre, littérature, slam et plusieurs autres formes artistiques se côtoient et s’enrichissent mutuellement pendant que sont promus les savoirs de nos différents terroirs en matière d’art culinaire, de lutte traditionnelle, de tir à l’arc…
Les arts de la scène occupent une place importante dans ce rendez-vous du donner et du recevoir national. Cette 20ème édition se tient au moment où notre pays traverse des moments difficiles et c’est justement pour montrer la résilience de notre peuple que les autorités, à travers le ministère en charge de la Culture, ont mis les petits plats dans les grands pour que cette édition tienne toutes ses promesses.
Ensemble, nous pouvons et devons contribuer à ce que notre pays sorte rapidement de cette situation difficile. Dans ce sens, les professionnels des arts de la scène ont un grand rôle à jouer. En effet, l’humour, la comédie, le théâtre et la danse se révèlent être des outils de communication efficace dans toutes les situations. Ils sont des moyens de défense face aux situations qui provoquent la douleur, le stress, le découragement, la tentation d’abandonner le combat à travers cette attitude existentielle qui implique de savoir rire de soi-même. En dégageant avec détachement les aspects plaisants et insolites de la réalité, l’humoriste, le comédien, et de manière globale, l’artiste peut contribuer avec son savoir-faire à la résilience.
C’est pourquoi, le Conseil supérieur de la communication saisit l’opportunité de la Semaine nationale de la culture pour adresser cette exhortation aux humoristes, comédiens et tous les professionnels des arts du spectacle. En cette période de fragilité de notre pays, le CSC vous invite à bannir la comédie agressive et l’humour noir qui sont potentiellement nuisibles à la cohésion sociale et rabaissants.
Au contraire, il vous exhorte à :
- privilégier les thématiques visant la cohésion sociale et le vivre-ensemble ;
- sensibiliser le public et les populations sur les dangers relatifs à la stigmatisation, à la xénophobie, au régionalisme, à l’intolérance religieuse ;
- mettre en exergue les acquis et les actes de bravoure des FDS et des VDP ;
- tenir compte de la sensibilité des informations sécuritaires, au cours des spectacles ;
- inciter la jeunesse à la mobilisation et à l’effort de guerre ;
- contribuer à la mobilisation de l’opinion dans la lutte contre le terrorisme ;
- valoriser la parenté à plaisanterie ;
- protéger le public jeune contre certains propos susceptibles d’impacter négativement leur plein épanouissement ;
- préparer à l’avance les interventions publiques.
Journalistes, Communicateurs, Artistes et Burkinabè de toutes les composantes socio-économiques constituent dans leur entité propre un maillon essentiel dans la lutte pour le retour de la paix et de la cohésion sociale dans notre pays. Donnons-nous donc la main pour y aller !
Bonne célébration de la Semaine nationale de la culture !
Vive la culture burkinabè dans toute sa diversité et sa richesse !
Ouagadougou, le 27 avril 2023
Direction de la Communication et des Relations publiques