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Un plan d’action pour la mise en œuvre des réformes visant à la stabilisation et au développement du pays et étant une des priorités des premières autorités a été présenté au Parlement pour adoption.
Les autorités burkinabè ont présenté un budget de 7 673,3 milliards FCFA pour le plan d’action gouvernemental pour la stabilisation et le développement (PASD) à l’Assemblée législative de Transition (ALT). L’information émane d’un communiqué publié par le ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, mercredi 12 avril 2023.
Ce plan permettra au gouvernement de mettre en œuvre des réformes et des investissements dans le cadre de ses priorités qui sont, entre autres, la lutte contre le terrorisme, la réponse à la crise humanitaire, la refonte de l’État ainsi que les actions menées pour la réconciliation nationale et la cohésion.
« Le PASD sera financé à hauteur de 40% (3 094,5 milliards FCFA) sur ressources propres ; 31,8% […] par les autres ressources extérieures dont 12,5% pour les prêts et 19,3% pour les subventions. […] Le besoin de financement s’élève à 2 141 milliards FCFA, représentant 27,9% de son coût total. Ce besoin sera couvert avec l’accompagnement du secteur privé et des partenaires au développement », a indiqué Mme Fatoumata Bako, ministre déléguée chargée du Budget.
Une participation citoyenne à travers le paiement les impôts comme source de mobilisation
Pour mobiliser les fonds, Ouagadougou prévoit de poursuivre l’assainissement de son environnement fiscal, notamment « la numérisation des prestations de recouvrement ; l’élargissement de l’assiette fiscale ; le renforcement de la lutte contre l’incivisme fiscal et la fraude, etc. », a-t-elle ajouté.
Le pays ouest-africain est confronté depuis quelques années, aux attaques de groupes terroristes. Cette situation a aggravé la crise alimentaire et a pesé sur le budget de l’État, causant notamment des milliers de morts et au moins 2 millions de déplacés. En 2022, selon le Fonds monétaire international (FMI), les réserves extérieures et budgétaires se sont considérablement érodées avec « le déficit du compte courant ayant atteint 5,2 % du PIB tandis que le solde budgétaire global s’est creusé à 10,3 % du PIB ».
Depuis son arrivé à la tête de la nation, le capitaine Ibrahim Traoré s’est donné pour objectif « la stabilisation et la reconquête du territoire » et pas que. Il compte enclencher par la même occasion « le développement économique du pays. », pour dire que la lutte contre l’insécurité n’est que militaire ; elle est également socio-économique.
Pierre Ouédraogo