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Netflix, la plateforme numéro un en d’abonnés dans le monde, a traversé une période difficile en début d’année 2022. En effet, le géant de la vidéo à la demande (VOD) a connu son premier ralentissement d’activité, perdant 200 000 abonnés au premier trimestre 2022. Cela a également entraîné une baisse de 54 milliards de dollars de la valeur marchande de l’entreprise. Ce qui l’a contraint à revoir sa copie dont la baisse de tarifs dans certains pays en Afrique.
Le ralentissement économique de Netflix n’est pas un fait anodin. En effet, plusieurs raisons expliquent ce ralentissement. Intégrer la publicité payante à son modèle, interdire le partage de compte ou une forte concurrence entre l’arrivée d’autres plateformes comme Disney+, HBO Max, Amazon Prime Vidéo et la présence d’acteurs historiques comme CANAL+ et DStv. Toutes ces plateformes sont des concurrents directs et des solutions palliatives pour les consommateurs. Afin de ne pas se laisser distancer et remédier à la situation, Netflix a alors opté pour une baisse de ses tarifs dans certains pays où l’acteur estimait avoir de fortes perspectives de croissance et où il avait du mal à acquérir et fidéliser de nouveaux abonnés. C’est le cas de nombreux pays africains où Netflix a été lancé.
Explorer la part de marché francophone
La plateforme de diffusion en ligne américaine Netflix compte revoir ses plans et ce qu’on peut affirmer c’est que l’Afrique est devenue un nouveau défi pour Netflix ces dernières années. Après avoir officiellement lancé sa première production africaine originale avec la série Africa de Queen Sono, en 2019, Netflix a consolidé sa position au Nigeria, deuxième pays producteur de films au monde, avec ses productions Nollywood. Jusqu’à présent, Netflix s’est concentré sur l’Afrique anglophone, et il semble maintenant vouloir se démarquer avec un contenu spécifique à l’Afrique de l’Ouest pour attirer de nouveaux abonnés. En effet, le marché francophone a un potentiel non négligeable que la plateforme de diffusion en ligne américaine ne voudrait laisser échapper.
Pierre Ouédraogo
