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De nouvelles tarifications à la fois sur les appels téléphoniques et l’Internet ont été annoncées ce dimanche 15 janvier 2023 au Niger. Cette tarification concerne l’ensemble des compagnies de téléphonie mobile installées au Niger à savoir, Zamani Com, Airtel ; Moov et Sahel Com. Cette décision est la résultante de la décision n°15/ARCEP/CNRCEP/22 du 31 août 2022 prise par l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et de la Poste (ARCEP).
Sans au préalable une campagne de sensibilisation et d’information des citoyens sur les motifs de cette décision qui avantage certains tenants du pouvoir, c’est avec stupéfaction que les Nigériens ont appris cette décision de l’ARCEP. Désormais les tarifs du pass Internet de 500 francs par exemple, passent de 400 à 175 Mo sur le réseau Airtel et 200 Mo sur Moov. Pendant ce temps sur le réseau Sahel Com du gouvernement, 300 Mo alors qu’au niveau de Zamani Com pour le même montant, le nombre de Mo n’a pas changé, soit, 400 pour le formait hebdomadaire. Au niveau de ce dernier réseau, le changement s’observe à partir du forfait de 1000 francs CFA et plus.
La ligue des consommateurs risque de monter au créneau
Cette décision intervient au démarrage d’une nouvelle année et pendant que les citoyens utilisent l’Internet au même titre que l’électricité, l’eau ou encore leurs moyens de déplacement. Bref, l’un ne peut pas aller sans l’autre. De ce fait, elle aura inévitablement un impact négatif sur le développement du pays et sur les relations sociales. Une poignarde sur le dos des défenseurs des consommateurs nigériens qui ne tarderont pas à se prononcer sur cet état de fait dans les prochains jours à n’en pas douter.
Le virtuel est devenu un lieu de revendications pour les Nigériens
Les réseaux sociaux font désormais partie intégrante de la vie des Nigériens et particulièrement ceux de la diaspora et cette décision va impacter la consommation de la plupart des mordus d’Internet. Les différentes plateformes sur le réseau WhatsApp, permettent aujourd’hui à toute catégorie de Nigériens de s’exprimer sur un sujet aussi préoccupant comme la mauvaise gouvernance ou encore l’insécurité qui frappe le pays. Et cette décision des autorités du pays risque de faire monter une tension dans le pays.
Pierre Ouédraogo