Meta poursuivi au Kenya pour incitation à la haine et à la violence. Les plaignants réclament 1,2 milliards de dollar

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Les plaignants accusent l’algorithme de Meta (à l’époque Facebook) d’avoir à attisé et viraliser la haine et violence durant la récente guerre civile en Éthiopie ; rapporte la BBC.

L’un des plaignants par exemple rapporte que son père a tué après avoir été attaqué dans des publications Facebook. 

Les plaignent réclament un fond de 1,2 milliards de dollars qui serviront à dédommager toutes les personnes qui se plaindront et pourront prouver avoir été victime d’attaque sur Facebook ; ou bien que les algorithmes de la plateforme lui ont causé du tort. 

Mercy Muteme, Avocate représentant les victimes déclare que : « Mes clients voient plus qu’eux-mêmes. Il y a tellement de gens au Kenya et en Éthiopie et dans beaucoup d’autres pays africains qui ont vécu la même expérience. Ce que nous demandons à la cour par exemple est la mise en place d’un fond pour les victimes. Si vous avez été victime de violations des droits humains dérivant des choix algorithmiques ou de modération de contenus, vous pouvez aller en justice, prouver le dommage et être indemnisé par ce fond ».

Facebook se défend d’avoir beaucoup investi dans les technologies de modération de contenus et du personnel de modération de contenu. 

Cinq points de réclamation à Meta

Les plaignants demandent notamment à Meta :

  • D’arrêter la promotion des discours de haine et de violence 
  • De ne pas accepter les contenus d’incitation à la violence. A ce niveau, les pétitionnaires dénoncent le traitement qui a été fait du soulèvement en janvier 2021 aux États-Unis avec l’envahissement du capitole par les partisans de Donald Trump à Washington après les élections ; et le traitement du conflit en Éthiopie
  • Plus de personnels dans les bureaux de modération de Nairobi.
  • Ajouter plus de langues
  • Un fond d’indemnisation de 1,2 milliard

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Facebook est accusé d’incitation à la violence. En 2021, les Rohingya ont accusé Facebook de négligence ayant conduit à une prolifération des discours de haine puis au génocide des Musulmans Rohingya au Myanmar. Les plaignants avaient réclamé plus de 150 milliards de dollar.

Digital Magazine Burkina, La Rédaction