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Au Nigeria, l’enseignement primaire se fera désormais dans les langues locales, selon Agence Ecofin. Le gouvernement a approuvé le 1er décembre une nouvelle politique linguistique nationale proposée par le ministre nigérian de l’éducation, Adamu Adamu. Pour lui, « les élèves apprennent mieux dans leurs langues nationales ».
Aucune information claire n’a été donnée sur le moment où la réforme commencera à être appliquée mais l’ensemble des sources locales confirment que l’Anglais sera supprimé dans l’enseignement primaire pour faciliter le changement. Le ministre de l’éducation a reconnu que la réforme sera difficile à appliquer car elle « nécessitera beaucoup de travail pour développer des supports d’enseignement et trouver des enseignants ». Aussi, le Nigeria compte à lui seul plus de 600 langues locales. De nombreuses études ont mis l’accent, ces dernières années, sur l’importance pour les africains d’accorder plus de place à leurs langues dans l’espace publique.
Le Kiswahili, langue la plus parlée en Afrique
L’exemple du langage « Igbo », une ethnie du Nigeria, aujourd’hui enseignée dans certaines des plus grandes universités du monde a certainement eu un rôle à jouer. Faire connaître ses langues hors de son pays est l’un des moyens les plus utilisés par les pays pour exercer leur influence. Par exemple, le Kiswahili, célébré il y a quelques semaines par l’Unesco qui la considère comme la langue la plus parlée en Afrique, a servi de canal de diffusion de la culture des pays d’Afrique de l’Est sur le continent et bien au-delà. Si la réforme nigériane est menée à bien, elle exercera également une importante influence, dans le futur, sur le paysage médiatique nigérian qui a longtemps été dominé par les médias anglophones.
Pierre ODG