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Le processus de libéralisation de l’accès aux codes Unstructured Supplementary Service Data (USSD) auprès de l’Autorité de régulation (ARCEP), fait l’objet d’un atelier qui se tient le mardi 20 septembre et réunissant tous les acteurs du domaine économique dans le but d’accéléré le processus.
Le Cadre de Concertation sur la Finance Digitale (CCFD) qui s’est tenu en juillet dernier sous l’égide du ministère de l’Economie avec l’accompagnement des Partenaires Techniques et Financiers, que sont le Fonds d’Equipements des Nations Unies (UNCDF) et le Grand-Duché du Luxembourg, a servi de cadre pour lancer la libéralisation du code USSD.
Qu’est-ce que le USSD ?
Lorsqu’un utilisateur d’un opérateur de téléphonie veut consulter son solde, recharger des unités ou faire une opération de paiement mobile, il tape sur son téléphone une syntaxe généralement *123# puis Ok et accède à un menu. Le USSD de l’Anglais Unstructured Supplementary Service Data est un service de communication électronique offert par les opérateurs de réseaux de téléphonie qui permet aux prestataires de Service à Valeur Ajoutée (SVA) d’accéder aux abonnés des réseaux pour l’offre de services dans divers secteurs (santé, agriculture, éducation, commerce, etc.). C’est une ressource importante pour développer les services financiers mobiles et les rendre accessibles à tous les abonnés d’un réseau mobile.
Le Chargé d’affaires de l’ambassade du Luxembourg, Joseph SENNINGER présent à l’atelier a d’ailleurs fait savoir que l’opérationnalisation de l’accès aux données de services supplémentaires non structurés (USSD) est un élément incontournable pour soutenir le développement des services numériques au Burkina Faso.
« Ne laisser personne de côté à l’ère du numérique », tel est notre engagement pour une économie numérique inclusive a également laissé entendre Madame Janine OUATTARA, Responsable Pays du Fonds d’Equipements des Nations Unies (UNCDF). La finance digitale est un pan important de l’inclusion financière en ce sens qu’elle permet aux personnes exclues du système financier classique, de participer à l’économie afin de satisfaire leurs besoins quotidiens. Et l’un des freins à l’expansion de la finance digitale est l’accès au code USSD a indiqué Madame OUATTARA.
Accélérer la digitalisation des services financiers
Afin de rendre possible l’accès aux services voix, SMS et USSD, le Secrétariat Permanent pour la Promotion de l’Inclusion Financière (SP-PIF) en concertation avec l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) a pris deux décisions majeures qui ont fait l’objet de l’atelier du jour. Il s’agit de la décision n°2020-020/ARCEP/CR portant obligation de fournir l’accès aux utilisateurs finaux des réseaux et services de communications électroniques ouverts au public, aux fournisseurs de Services à Valeur Ajoutée (SVA) et définition des modalités de fourniture de cet accès (décision modifiée le 18 mars 2022) ; et de la Décision n°2020-021/ARCEP/CR portant définition des conditions tarifaires de la fourniture de l’accès aux utilisateurs finaux des réseaux et services de communications électroniques ouverts au public, aux fournisseurs de SVA. Tous les acteurs pertinents ont été impliqués dans les différentes étapes des travaux préparatoires à ces décisions (OTM, BCEAO, Banques, SFD et Fintechs).
Selon, Kalidou KY, Chef de Département des Etudes, des Statistiques et du Suivi-Evaluation au SP-PIF, le présent atelier d’échange est opportunité pour connaitre le sens de ces décisions et d’identifier les actions nécessaires pour accélérer son application effective pour le renforcement de la digitalisation des services financiers au Burkina Faso. Dans cette libéralisation, il faut noter cependant des risques liés au digital, entre autres la fraude, le risque technologique, etc. Tous ces risques invitent toutefois à mieux investir dans le capital humain, la sécurité des plateformes et la cybersécurité.
Pierre Ouéd.