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Il s’est tenu ce 10 juin 2022, le 1er salon international de la pharmacie et de la parapharmacie dénommé Pharma Expo BF à Ouagadougou. Premier du genre, ce salon a réuni les professionnels de la pharmacie du Burkina et de plusieurs autres pays d’Afrique.
Ce salon se tient autour du thème d’actualité « La pharmacie au Burkina Faso : Enjeux d’une industrialisation à l’ère du générique et du biosimilaire ». Et c’est fort de sa pertinence que les professionnels de la pharmacie ont bien voulu se réunir autour d’un salon qui leur permettra d’échanger sur les difficultés de leur secteur et par la même de permettre de nouer des partenariats à travers des rencontre BtoB. Placé sous le patronage du ministre de la santé, le Dr Kargougou, représenté par le ministre de la solidarité nationale et de l’action humanitaire, M. Lazare Zoungrana, le salon pour sa première édition a connu la participation des pharmaciens venus des quatre coins du Burkina et aussi de plusieurs pays d’Afrique. Pour le ministre « le salon a pour finalité, le développement de l’industrie pharmaceutique au Burkina » a-t-il déclaré et d’ajouter « Il constitue sans nul doute, un cadre d’échange afin de nouer des partenariats et de trouver de meilleurs fournisseurs ». Face aux défis de l’innovation et de la recherche, ce salon va permettre en effet aux participants de trouver des voies et moyens pour tenir compte des réalités locales.
Sortir de la société de consommation pour devenir une société de production
La forte dépendance aux approvisionnements extérieurs de la plupart de nos unités pharmaceutiques constitue en effet, une énorme faiblesse du système. « En 2019, le marché mondial du médicament a atteint 1106 milliards de dollars de chiffre d’affaires…, mais malheureusement, l’Afrique reste largement en marge de ce secteur florissant » a déclaré M. Zoungrana. Avant d’ajouter « Nous devons éviter d’être une société de consommation, et devenir une société de production ». Et c’est pour palier à cela que les acteurs du secteur ont bien voulu se réunir pour résoudre la problématique de la production locale afin de réduire la dépendance extérieure. « Comment peut-on acquérir des produits de santé de qualité à un cout acceptable ? » s’est d’ailleurs demandé le Pr Rasmané Semdé, le président du comité d’organisation du salon.
Les échanges lors de ce salon vont tenter de répondre à ces interrogations afin de permettre d’éviter des ruptures d’approvisionnent. Le gouvernement du Burkina qui s’est engagé à faire de la couverture universelle une réalité pour tous s’est dit prêt à apporter son accompagnement sur les propositions claires et pertinentes qui naitront pour le développement du secteur pharmaceutique au Burkina. « Le gouvernement est venu pour réitérer sous soutien à cette initiative et encourager la production locale des médicaments » a indiqué le ministre Zoungrana. Un volet symposium où il y aura des sessions de formations continues et de partage d’expériences et aussi un café de l’entrepreneuriat pour susciter l’entrepreneuriat des jeunes dans le secteur pharmaceutique constituera l’ensemble des activités de cette première édition de Pharma-Expo Burkina. Un diner-gala viendra ensuite clôturer les rencontres.
Pierre O.