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« De l’idée au court métrage » tel est le projet initié par Taafe Vision qui promeut la touche féminine dans le cinéma. Cofinancé par le Fonds du Développement Culturel et Touristique, l’Union Européenne et en Partenariat avec CANAL+, le projet a pour but, la prise en compte du genre dans la production audiovisuelle et cinématographique. La présentation des fruits du projet a eu lieu ce jeudi 31 mars 2022 dans la salle du CANALOLYMPIA YENNENGA.
L’association que dirige Azaratou Bance a vu le jour en 2017 et elle œuvre pour une plus grande représentativité de la Femme dans l’industrie du cinéma. Taafe Vision entend utiliser les courts métrages pour les droits des femmes et le leadership féminin. Depuis décembre 2021, l’association travail sur un projet dénommé ‘’de l’idée au court métrage ‘’. Sous financement du Fonds de Développement Culturel et Touristique (FDCT) via le programme d’appui aux industries culturelles (PAIC GC) et de l’Union Européenne, le projet a reçu le soutien de CANAL+ qui a trouvé les techniciens a aussi fourni un espace de diffusion pour les œuvres produites. Le projet a également reçu un appui de Burkina Business Incubator et les films du Dromadaire. Selon Mme Bance un appel à projet a été lancé pendant un mois afin de recueillir les idées des candidates. Sur un total de 20 projets, 10 ont finalement été retenus pour poursuivre la formation. Les projets retenus ont en effet fait l’objet d’une formation en écriture de scénario et de réalisation. Ai final 2 projets ont été choisis pour être porté à l’écran.
M. Jonathan LETT, directeur de CANAL+ BURKINA présent à la cérémonie de présentation des œuvres avait une deuxième casquette. M. Lett était également présent en tant que Directeur de CANAL+ UNIVERSITY. « CANAL+ UNIVERSITY est un projet où l’on accompagne tous les jeunes pour leur permettre d’émerger, de se former, et de monter des œuvres qui seront peut-être diffusées sur CANAL+ » a-t-il déclaré. C’est d’ailleurs à travers ce projet que CANAL+ soutient Taafe Vision.
Permettre aux femmes de s’exprimer
August Koutou, acteur reconnu sur le plan national et représentant les formateurs a tenu à remercier l’association après avoir participé à une expérience exaltante à travers l’accompagnement des 10 jeunes filles qui ont des choses à dire selon lui, et qui ont envie d’apprendre et de se battre à travers l’image et l’émancipation de la femme. ‘’Le cinéma est une arme qui peut servir ces causes’’ a-t-il d’ailleurs déclaré. L’idée du projet en fait est de sortir la femme du carcan de ménagère, prostituée, soumise, etc. Ce projet veut sensibiliser sur les violences basées sur le genre (VBG) et amener la femme au devant de la scène à travers des rôles de premiers choix, des rôles de décisions. Le public présent à la présentation a eu droit a la projection de trois courts métrages représentant les œuvres produites.
La projection de trois courts métrages
La première projection est une œuvre de Assita Soma intitulé « Manipulation » qui traite de la soumission des femmes. « Le film est tiré d’une histoire vraie qui est plus ou moins tirée de l’histoire de nombreuses femmes au Burkina Faso. » a déclaré la réalisatrice.
Les deux autres réalisations qui ont bénéficié du fonds pour être projeté à l’écran mettent en avant le rôle des femmes dans leur émancipation. « Au-delà de l’amour » de la réalisatrice Esther Bance met en avant l’amour d’une mère pour son fils qui s’est retrouvé malgré lui dans le cercle de l’extrémisme violent. Celle-ci a dû le dénoncer à la police pour sauver sa vie.
La dernière projection de la soirée est de la jeune réalisatrice Nafissatou Laguempedo et intitulé « La juge T. Blanche ». Le film traite du traumatisme subit par une femme de par son père qu’elle finira par tuer pour se libérer de son emprise.
A l’issue de ces projections, Azaratou Bance de Taafe Vision a indiqué « On veut plus de place pour la Femme dans le cinéma. On est dans un milieu d’hommes et il y a des femmes qui se forment mais malheureusement leurs œuvres ne se retrouvent pas sur les plateaux. Le défaut de réalisatrice et de scénariste nous a poussé à mettre en place ce projet afin de permettre à ces femmes de s’exprimer ».
La formation au cinéma féminin par Taafe Vision, en partenariat avec CANAL+, fait partie de l’initiative de responsabilité sociale d’entreprise de la chaîne, « Un mois, Une Cause », qui consacre le mois de mars aux droits des femmes et des filles. Canal + International est une des plus importantes chaînes privées en Afrique, avec plus de 6 millions d’abonnés, selon le groupe CANAL+
P.O