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Le gouvernement burkinabè a instauré, en Conseil des ministres, une journée dédiée aux coutumes et aux traditions. Cette journée, qui célèbre le retour aux sources, a pour objectif de valoriser la culture riche et diverse du Burkina Faso. La première édition de cette journée en 15 mai 2024, a été rythmée par de nombreuses activités à travers tout le pays, notamment un rassemblement à Ouagadougou au niveau de la Place des Nations.
Un rassemblement riche en symboles
L’un des moments forts de cette première édition a été le rassemblement à la Place des Nations des coutumiers de différentes ethnies et traditionalistes. Venus communier et célébrer cette journée sous l’égide des organisations associatives et coutumières, ces gardiens des traditions ont réaffirmé leur attachement aux valeurs ancestrales.
Hommage aux ancêtres et plaidoyer pour la préservation de la culture
Pour Tidiane Konmenem Ouédraogo, dont le nom signifie “Ne jamais s’égarer”, la célébration du 15 mai est une journée de retour en Afrique et une occasion d’honorer les ancêtres. “C’est une journée dédiée à nos ancêtres à qui nous devons rendre un hommage particulier. Mais ne les célébrons-nous pas tous les jours ? Ce jour est béni et nous permet de montrer que l’Afrique n’est pas perdue. Pour atteindre Dieu, on doit passer par nos ancêtres, nos aïeux, c’est le chemin ainsi. On ne doit pas alors se perdre. Cette journée va marquer une journée de bénédiction qui peut nous amener à demander à nos mannes de nous aider face à l’insécurité dans notre pays.” a-t-il déclaré.
Un appel à la jeunesse pour s’approprier son héritage culturel
Aucun pays ne peut se développer sans s’appuyer sur ses coutumes et traditions. Cette journée a donc été l’occasion de sensibiliser la jeune génération à l’importance de son héritage culturel et de lui transmettre les valeurs léguées par les ancêtres. “C’est la première fois qu’une journée dédiée aux coutumes et traditions est instituée et nous tenons à remercier les autorités du pays pour cette initiative. En ce jour, nous exhortons les chefs de terres et coutumiers à qui Dieu donne la force d’être toujours garants de nos traditions afin qu’ils puissent nous léguer par la suite leur savoir et que notre culture puisse perdurer”, a déclaré Ouamnoaga Gilbert Koala, architecte de profession et coutumier.
Lutte contre la honte culturelle et transmission des savoirs ancestraux
Me Titinga Pacéré, présent à cette célébration, a tenu à transmettre la connaissance sur les us et coutumes afin que chacun puisse s’en approprier. En effet, il est déplorable que certains aient honte de leur culture et renient leurs origines. Cette journée a pour but de dissiper ce manque de connaissance et de permettre un retour aux sources. “Nous ne devons pas avoir honte de notre culture afin qu’elle perdure”, a d’ailleurs indiqué M. Ouamnoaga.
Une mobilisation forte des acteurs coutumiers
Plusieurs organisations coutumières ont fait le déplacement de la Place de la Nation pour célébrer cette journée, notamment les Chefs de Terre, les Dozo, la troupe des masques et bien d’autres associations coutumières. Leur présence massive a témoigné de la vitalité des traditions et de leur importance dans la société burkinabè.
Avec cette première édition de la Journée des Coutumes et Traditions a été un franc succès, il est à espérer que cette journée devienne une tradition et qu’elle permette de préserver et de promouvoir les coutumes et traditions du Burkina Faso pour les générations futures.
Pierre Ouédraogo