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Placé sous le thème “Liberté de la presse et droit d’accès à l’information en contexte de crise sécuritaire et humanitaire”, la 13e édition des UACO a été lancé ce 7 décembre au sein de l’Université Pr Joseph Ki-Zerbo en présence du Chef du gouvernement, Apollinaire Joachimsson de Tambela. Avec le Niger comme pays invité d’honneur, ces UACO seront des journées de réflexion autour de plusieurs communications en lien avec la thématique à même de dégager des pistes pour permettre aux professionnels des médias d’être plus efficace quant au traitement de l’information et ce en temps de crise.
Dans un contexte dominé par la désinformation de certains médias, la diffusion des reportages sensationnels et tronqués, les UACO seront une tribune ou les spécialistes de la communication et du journalisme pourront échanger pour trouver les voies et moyens afin de respecter l’éthique et la déontologie qui caractérise le secteur. “Les manquements à l’éthique et à la déontologie observés dans certains médias, ajoutés aux éléments de désordre enregistrés sur les réseaux sociaux constituent une menace sérieuse non seulement pour la liberté de la presse, mais aussi pour la paix et la cohésion sociale. C’est pourquoi, le partage d’expériences en matière d’information et de communication entre chercheurs et professionnels des médias s’avèrent nécessaires.” a déclaré le Premier ministre dans son discours lu par le ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo.
Les défis de la liberté de la presse dans un pays en crise comme le Burkina
Le thème de la 13e édition des UACO est particulièrement pertinent dans le contexte actuel de la région du Sahel. Pour le Parrain de cette 13e édition des UACO, le Dr Ousmane Bougouma, Président de l’Assemblée Législative de Transition (ALT), les UACO ont porté leur réflexion sur des préoccupations du moment et il n’a pas manqué de féliciter les organisateurs pour le thème choisi qui est en phase avec les réalités que vivent les pays du Sahel en proie au terrorisme. ”La liberté de presse en temps de crise peut parfois engendrer des crispations et les UACO pourront conforter les rôles, les places et les responsabilités des acteurs des médias dans le tissu sociopolitique du sahel en pleine crise sécuritaire et humanitaires” a-t-il laisse entendre. En effet, si la communication ou le traitement de l’information est bien maîtrisée, elles peuvent être considérées comme une arme redoutable dans la mobilisation des acteurs pour la recherche de la paix.
Le Niger pays invité d’honneur qui traverse avec le Burkina et le Mali, une crise sécuritaire est représentée par le ministre de la Communication, des Postes et Télécommunications Électroniques, M. Sidi Mohamed Raliou. “Nous sommes ici dans l’esprit de la solidarité et sommes guidés par la nécessité du partage d’expérience. Le thème de cette année nous interpelle tous en ce sens que notre plume et notre micro sont de très puissantes armes. Non pas des armes de destruction massive, mais des armes pour bâtir la paix” a-t-il déclaré.
Instituées en 2004, les UACO sont un cadre fédérateur qui réunit des professionnels, des universitaires, des chercheurs, des étudiants et d’autres personnes de ressources d’Afrique et d’ailleurs pour discuter des défis qui se présentent à tous les médias, et vont se tenir du 7 au 9 décembre 2024.
Pierre Ouédraogo