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Le Ministère du Développement Industriel, du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises a organisé le 19 mai 2023 le premier Forum du Tissu Faso Dan Fani, avec la présence de hauts fonctionnaires notamment le Premier Ministre Me Apollinaire Joachim de Tambela. A travers ce forum, le Burkina Faso met en valeur ce patrimoine culturel qu’est le tissu magnifique du Faso Dan Fani.
Réunir tous les maillons de la chaine de valeur du coton textile pour une concertation. Tel est l’essence du présent forum national qui se tient sous le thème « Problématique de l’accessibilité financière du Faso Dan Fani au Burkina Faso ». Le gouvernement entend faire du port généralisé de la cotonnade une réalité au Burkina Faso.
Premier du genre au plan national, ce forum va réunir les professionnels de la chaîne de valeur du coton, des acteurs du domaine du textile et habillement et des techniciens de départements ministériels qui tenteront de lever le voile sur les goulots d’étranglement liés à une disponibilité du fil à tisser et de proposer au Gouvernement des mesures pour une amélioration de l’accessibilité financière et la promotion du tissu Faso Dan Fani pour une utilisation à grande échelle.
« J’ai instruit la tenue de concertations entre les différentes parties prenantes intervenant dans la chaîne de valeur du coton, en vue de réfléchir sur les difficultés rencontrées pour une disponibilité du fil et de proposer des mesures visant la baisse des prix du Faso Dan Fani au profit des consommateurs » a déclaré le Premier ministre, Joachimsson Apollinaire de Tambela dont le message a été lu par le ministre du Commerce, Serge Poda.
Un forum pour résoudre le cout élevé du pagne
Deux panels vont seront traité lors des échanges notamment sur l’accessibilité du coton bio au Burkina Faso et la Transformation, la commercialisation et la consommation du Faso Dan Fani. Le Burkina Faso, faut-il le rappeler, fait partie des plus grands producteurs de coton en Afrique avec une production moyenne par campagne de 500 000 tonnes de coton graine, soit une moyenne de 200 000 tonnes de coton fibre.
Cependant, il ressort qu’à peine 3% de cette matière est transformée au niveau national. Et pour ce qui est transformé au plan national, son cout d’acquisition reste élevé pour la plupart des Burkinabès d’où la tenue d’un tel forum pour envisager une baisse du cout, toute chose égale par ailleurs. « le thème met en évidence la détermination du gouvernement à identifier les maillons sur lesquels agir, afin de trouver les solutions idoines à même d’améliorer conséquemment le port du FDF par les burkinabé » a par ailleurs déclaré Germaine Compaoré, présidente de la chambre des métiers de l’artisanat.
Face aux défis qui se présente à la filière du coton textile notamment l’accessibilité à la matière première (le fil à tisser), le renforcement des capacités des différents acteurs, l’accroissement de l’offre, ou encore la maitrise de la distribution du fil, le gouvernement entend aux sorties de ces échanges l’élaboration d’un plan d’action opérationnel pour répondre à la problématique de l’accessibilité financière du pagne qui fait la fierté du Burkina hors des frontières, et qui constitue un élément important du patrimoine national et véhicule l’identité culturelle du Burkina Faso à travers l’art vestimentaire.
Pierre Ouédraogo