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Dans le cadre de la semaine du Open Gov (gouvernement ouvert), Youth Open Data avec à sa tête, M. Charles Bazié a initié une session sur comment l’Open Gov peut contribuer à sortir le Burkina Faso de la crise d’insécurité qu’elle vit actuellement tout en impliquant les étudiants en particulier et la jeunesse en générale. Pour se faire l’accent a été mis sur le thème : « Student for Open Government, Enjeux et perspectives pour une sortie de crise au Burkina Faso ».
L’usage de l’intelligence collective pour répondre aux nombreux défis de la sécurité. Tel a été le point sur lequel les organisateurs de la conférence publique ont voulu se pencher. Le présent thème a été animé par des expert notamment le Dr Sidi Barry, Secrétaire permanent de la Modernisation et de la Bonne Gouvernance et Point focal à travers le ministère de la Fonction Publique du Partenariat pour Gouvernement Ouvert (PGO). Également étaient présent, M. Malick Lingani, Président de l’association Beoog-Neeré et par ailleurs Personne ressource du Réseau Africain Francophone des Gouvernements Ouverts (RAFGO) et M. Cédric Donald Tapsoba, Trésorier au Programme d’Appui aux gouvernement Ouverts Francophones (PAGOF).
Le Gouvernement Ouvert ou Open Gov, qu’est-ce que c’est ?
Selon Malick Lingani ‘’Le gouvernement ouvert ou Open Gov en anglais, est une doctrine où les actions gouvernementales sont toutes orientées vers les citoyens’’.
Cette doctrine repose sur trois principes clés à savoir la Transparence (accès à l’information), la Redevabilité (reddition des comptes) et la Participation citoyenne.
Un quatrième principe vient toutefois s’ajouter notamment l’usage des NTIC. Ce principe se trouve être au service des trois premiers principes et c’est d’ailleurs ce dernier qui fera l’objet des échanges tout au long de la conférence à laquelle les étudiants n’ont pas marchandé leur participation. « L’objectif de cette conférence publique est d’introduire les principes du PGO aux jeunes et aux étudiants, et voir comment leur participation peut aider à une sortie de crise… Et aussi leur permettre de cocréer les politiques publiques qui permettra de sortir de cette crise » a laissé entendre M. Lingani. En effet nombreux sont les jeunes qui ont voulu savoir comment ils pouvaient contribuer à eux, leur manière à sortir le Burkina Faso de la crise d’insécurité qu’il traverse.
La jeunesse, une force de proposition et de veille citoyenne
Le partenariat pour un gouvernement ouvert (PGO) qui a été ratifié par le Burkina depuis 2016 s’attelle à travers des plans d’actions nationaux en appui avec la société civile et les différents acteurs aux programmes notamment les jeunes et les femmes et pas que à mettre en œuvre les objectifs visés du programme qui vise à l’améliorations des conditions de vie des populations.
Le PAGOF qui trouve son essence dans l’adhésion du Burkina au PGO entend contribuer à la mise en place d’un plan d’action inclusif où toutes les couches de la société sont impliquées. En ce sens qu’un forum multi acteur est organisé afin de recueillir les préoccupations des uns et des autres afin de les traduire en actions.
Face à la crise d’insécurité, comment faire de la participation citoyenne un atout pour la sortie de crise ? Pour le Dr Sidi Barry « l’utilisation des TIC comprend des enjeux et il faille mettre en avant l’esprit patriotique des jeunes tout en leur permettant d’avoir accès au TIC et à une utilisation saine et responsables des réseaux sociaux pour éviter des dérives sur ces différentes plateformes. Pour Malick Lingani ‘’Jeunesse et Digital’’ forment un duo de choc face à l’insécurité. Même sil ne faut pas se taire face aux politiques publiques ‘’Silent is not Peace’’ comme il aime à le dire, la jeunesse se doit d’avoir une participation citoyenne à travers une utilisation responsable des TIC tout en évitant de relayer de fausses informations pouvant nuire à la cohésion sociale.
Avec les TIC, la perspective de toucher les zones reculées en proie au terrorisme afin d’associer le plus grand nombre dans la décision publique peut être une réalité a fait savoir M. Cédric Tapsoba quant à lui.
La démocratie est-elle indiquée pour le Burkina Faso actuellement ?
En plus des TIC, il faille promouvoir la bonne gouvernance afin de juguler la question sécuritaire ont laissé entendre les experts. Les étudiants et jeunes de tous bords présents n’ont pas manqué de poser des questions à l’auditoire pour comprendre leur rôle dans cette sortie de crise. Une question d’ailleurs pertinente a été posée à savoir si la démocratie est la bonne forme de gouvernance actuellement pour le Burkina. Pour les experts, s’il est vrai que les conditions d’insécurité ont amené le pays dans une crise de succession de coup d’Etat, toujours est-il la forme de gouvernance doit est régie par la transparence et la redevabilité afin de nous sortir de la crise.
Les panelistes pour finir ont encourager la jeunesse à une participation citoyenne assez forte pour impulser un leadership dans le pays, aussi ils ont recommandé de ne pas fermer l’espace civique et une invite a été faite aux participants à travailler à être des acteurs dans leurs communautés respectives (quartier, lieu de travail, etc.) afin de nous sortir de la crise.
À lire aussi : Qu’est-ce que la souveraineté numérique et quand est-il de celle du Burkina Faso ? By Charles Bazié
Pierre Ouédraogo