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Le DG de l’Office national d’Identification, Arzouma Parfait Louré, était l’invité du JT de 20H de la RTB du 1er décembre et il annoncé officiel de la Carte Biométrique AES (CB AES), qui devient la nouvelle carte d’identité burkinabé. Elle vient remplacer la carte nationale d’identité burkinabé la CNIB qui est actuellement en circulation.
La nouvelle CIB-AES est facturée à 3 500 FCFA, contre 2 500 FCFA pour l’ancienne Carte Nationale d’Identité Burkinabè (CNIB), c’est l’information donnée par Parfait Louré, Directeur général de l’ONI sur le plateau de la RTB. Cette hausse s’explique par l’intégration de technologies de sécurité avancées et l’utilisation du polycarbonate, matériau bien plus résistant que le Teslin de l’ancienne génération a-t-il fait savoir. Selon M. Louré, ce prix reste “très appréciable” comparé aux standards de la sous-région, où les cartes d’identité biométriques coûtent souvent le double. L’État burkinabè a d’ailleurs absorbé une partie significative des coûts de production pour maintenir le document accessible à tous les citoyens.
Une technologie avancée qui justifie l’investissement
Le supplément de 1 000 FCFA permet d’accéder à des innovations majeures :
- Polycarbonate ultra-résistant : contrairement au Teslin, ce matériau supporte la chaleur, l’humidité et même le pliage sans dommage permanent, comme l’a démontré M. Louré lors de la présentation
- La carte intègre jusqu’à 16 éléments de sécurité physiques et électroniques (hologrammes, encres spéciales, puces, etc.), conformes aux normes de l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI).
- Enrôlement 100% électronique : photo numérique HD, empreintes digitales et signature électronique
- Protection renforcée contre la falsification, cruciale en période de défis sécuritaires
Ces innovations réduisent considérablement les risques de fraude et accélèrent la délivrance du document.
Une carte nationale, mais harmonisée au niveau de l’AES
Contrairement à certaines idées reçues évoqué par M. Louré, la CB AES n’est pas une « carte supranationale » qui effacerait l’identité nationale. Elle reste bel et bien une carte nationale d’identité burkinabè, comme le prouvent clairement :
- La mention « Burkina Faso » inscrite sur la carte,
- Le drapeau national du Burkina Faso,
- Les armoiries et les autres symboles du pays.
Les mêmes principes s’appliquent aux cartes émises par le Mali et le Niger : chaque pays membre de l’Alliance des États du Sahel (AES) conserve son nom, son drapeau et ses emblèmes nationaux.
Les signes visibles de l’harmonisation régionale sont toutefois bien présents :
- Le logo officiel de l’Alliance des États du Sahel (AES) figure au recto et au verso,
- La dénomination « Carte d’identité AES » est inscrite en français et en anglais.
Cette harmonisation facilite à terme la circulation des personnes et le renforcement de la coopération sécuritaire entre les trois pays frères de l’AES. Aussi cette carte symbolise l’engagement du Burkina Faso, du Mali et du Niger envers une intégration plus profonde au sein de l’AES, tout en modernisant l’identification nationale. Le Président Ibrahim Traoré a d’ailleurs reçu la première carte remise symboliquement par le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana. Le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo et le Président de l’Assemblée de transition Ousmane Bougouma ont aussi reçu leurs cartes le 1er décembre.

La transition vers la CB AES se fera progressivement. Les anciennes CNIB restent valables jusqu’à leur date d’expiration, mais tous les nouveaux enrôlements et renouvellements se feront désormais avec la nouvelle carte biométrique AES.
Le Burkina Faso entre ainsi dans l’ère des documents d’identité de dernière génération, à la hauteur des ambitions du peuple burkinabè et de l’Alliance des États du Sahel.
Pierre Ouédraogo
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