e-Commerce au Burkina Faso : C’est parti pour la 4è Édition du FICEL

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FICEL 4 : Le Burkina Faso mise sur le e-commerce pour transformer ses chaînes de valeur.

Le Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat du Burkina Faso a lancé ce 26 novembre 2025, la 4è édition du Forum Inclusif sur le Commerce Électronique (FICEL 4). Placé sous la présidence du Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat ; et sous le co-parrainage du Ministre de la Transition Digitale, cet événement s’est tenu sous le thème « Commerce électronique et développement des chaînes de valeur : défis et opportunités ».

Le e-Commerce connaît une croissance rapide au Burkina Faso, portée par un taux de pénétration d’internet de plus de 25% et une possession de smartphones dépassant 60% selon les chiffres de data reportal. Ce secteur est devenu un levier important pour la création d’emplois et la dynamisation de l’économie nationale, avec une croissance annuelle moyenne estimée à 28% entre 2021 et 2025. Le e-commerce représente ainsi une opportunité majeure pour intégrer les petites et moyennes entreprises (PME) nationales dans des chaînes de valeur plus grandes et favoriser un développement économique inclusif.

La transformation digitale est une opportunité

C’est dans ce contexte et cette dynamique que le ministère du Commerce a lancé le Forum Inclusif sur le Commerce Électronique (FICEL) quatrième du genre. Alassane Ouédraogo, Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, représentant son ministre réaffirmé la volonté du gouvernement de faire du commerce électronique un véritable levier de développement économique d’inclusion et de souveraineté pour le Burkina Faso. “La transformation numérique n’est plus une option, mais une réalité incontournable qui redéfinit les échanges et les modèles économiques à l’échelle mondiale. Le commerce électronique s’impose désormais comme l’un des moteurs majeurs de la croissance mondiale avec un chiffre d’affaires estimé à 27 000 milliards de dollars en 2022.” a-t-il déclaré.

M. Ouédraogo a insisté sur la dynamique actuelle du e-commerce. “L’Afrique n’est pas en reste. Le marché du e-commerce sur le continent est passé à 30,71 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 45,72 milliards en 2028. Au Burkina Faso, la révolution numérique est bien en marche : 5,75 millions d’utilisateurs d’Internet, soit 24 % de la population.” a-t-il déclaré citant le Digital Magazine Burkina Faso, illustrant ainsi la croissance rapide du secteur en Afrique et au Burkina Faso.

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Les chaînes de valeur au cœur des débats

L’édition 2025 va se tenir sur une série de panel pour mettre en lumière les opportunité du secteur du e-commerce. Le choix du thème de cette année n’est donc pas anodin. Il reflète la volonté des autorités burkinabè d’aller au-delà de la simple promotion du e-commerce pour s’attaquer aux enjeux structurels qui conditionnent son développement. Le forum entend explorer comment le commerce électronique peut contribuer à renforcer et moderniser les chaînes de valeur nationales, de la production à la distribution. “Derrière ces chiffres, il y a des agriculteurs qui consultent les prix en ligne, des artisans qui vendent leurs produits depuis leur village et des jeunes entrepreneurs qui bâtissent des startups grâce au mobile money.” a expliqué Alassane Ouédraogo, Secrétaire générale du ministère du Commerce.

Honoré Hadi Yonli, Directeur Général du Commerce a mis l’accent sur les avancées réalisées depuis les précédentes éditions du FICEL et sur la nécessité de consolider ces acquis pour répondre aux défis actuels. “L’objectif recherché est de présenter au public des modèles réussis d’entreprises locales utilisant le e-commerce dans leurs activités, ce que nous n’avons pas eu au cours des trois éditions passées. Il y aura également le partage d’expériences avec l’appui du PNUD.” a-t-il déclaré pour montrer les innovations de 2025.

Pour cette édition du FICEL, trois panels seront animés par des éminents spécialistes sur la thématique principale. “Les résultats attendus incluent l’identification des goulots d’étranglement freinant l’intégration du e-commerce dans les chaînes de valeur locales, la mise en lumière des bonnes pratiques et initiatives locales, et la formulation de pistes d’action concrètes pour renforcer la synergie entre transformation digitale, structuration des chaînes de valeur et inclusion économique.” a laissé entendre M. Yoni, ce qui montre que le FICEL ne se limite pas à des discussions, mais vise des résultats tangibles et des recommandations stratégiques.

Pour rappel, le FICEL est une des recommandations de la première session du comité de développement du commerce électronique, créé le 16 juillet 2020 par arrêté interministériel. Il est le fruit du partenariat entre le PNUD et le gouvernement du Burkina Faso, notamment le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat.

Pierre Ouédraogo