De nos jours, la Protection des données n’est plus une affaire simple avec l’évolution croissante du numérique. Un exemple palpable en est que certaines organisations ont récemment été épinglées pour transfert illégal de données sensibles à l’étranger. Au regard de ce fléau grandissant, la Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL) réaffirme son rôle de gardienne de la souveraineté numérique du Burkina Faso.
A cet effet, la Commission de l’Information et des Libertés a animé ce jeudi 16 Octobre 2025 une séance de sensibilisation au profit du personnel de l’ONG Action Contre la Faim (ACF), afin de les outiller sur les bonnes pratiques en matière de collecte, de traitement et de sécurisation des données à caractère personnel.
Le constat ici est que la plupart des ONG et associations engagées dans les domaines social et humanitaire, manipulent au quotidien des informations sensibles sur des bénéficiaires souvent vulnérables : identité, santé, situation familiale ou localisation. Pour la CIL, protéger ces informations revient à préserver la dignité et les droits fondamentaux des citoyens, mais aussi à garantir la souveraineté numérique du pays.
Transparence, finalité, consentement éclairé et formalités préalables à tout traitement de données ont été les points clé de la sensibilisation reçue par les agents d’ACF
Désiré YAMEOGO, Directeur des Affaires Juridiques et du Contentieux de la CIL a rappelé que : « Toute collecte ou tout traitement de données personnelles doit répondre à un objectif précis, légal, et se faire avec le consentement libre et éclairé des personnes concernées. ».
Le conseiller technique de la Présidente de la CIL, Maxime DA à quant à lui insisté sur l’importance de l’adoption de bonnes pratiques dans l’utilisation responsable des plateformes numériques.
Mais comment prévenir cela ?
Face aux récents cas de suspension d’activités d’ONG pour non-respect de la législation Il est nécessaire de mettre en avant une vigilance accrue dans le traitement des données en renforçant la culture de conformité auprès des acteurs humanitaires.
Au regard de tout cela, la CIL appelle à une application rigoureuse de la loi n°001-2021/AN du 30 mars 2021 relative à la protection des données à caractère personnel. La CIL agit en amont pour éviter de telles situations, tout en préservant l’équilibre entre action sociale et respect des droits fondamentaux.
Ange Paré (Stagiaire)
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