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Un bilan inquiétant : 5 attaques en 2 ans
Le Burkina Faso a été frappé par une nouvelle cyberattaque majeure cette semaine, selon les informations exclusives du média en ligne Burkina Yawana. Il s’agit d’une attaque au ransomware, une méthode de plus en plus utilisée par les cybercriminels pour chiffrer les données et exiger une rançon. Cette fois, une entreprise de microfinance a été touchée, mais les cibles principales restent les sociétés et organismes publics.
D’après Burkina Yawana, cette cyberattaque est la cinquième en deux ans à frapper le pays. Les quatre précédentes avaient principalement visé des entreprises et organismes publics. Parmi elles, deux ont pu récupérer leurs systèmes grâce à des sauvegardes non infectées, tandis que les deux autres ont rencontré de sérieuses difficultés.
“Avec les ransomwares, la seule issue, c’est d’avoir une sauvegarde non infectée”, souligne Burkina Yawana. Sans sauvegarde, les données restent prisonnières des cybercriminels.
Des attaques venues d’Europe, dont l’Ukraine
Les investigations menées par Burkina Yawana révèlent que toutes les attaques ont été lancées depuis l’étranger, notamment depuis l’Europe. Une source a confirmé que l’une des attaques provenait d’Ukraine, un pays souvent cité comme plaque tournante de la cybercriminalité.
Cette situation alarmante soulève des questions sur la vulnérabilité des infrastructures numériques burkinabè et la nécessité de renforcer les mesures de protection.
Younoussa Sanfo, qui a collaboré avec Interpol pendant plusieurs années, appelle à une prise de conscience nationale.“Il faut écouter les informaticiens quand ils attirent l’attention sur les actions de cybersécurité à mettre en place”, a-t-il déclaré à Burkina Yawana. Il insiste sur la nécessité de rendre obligatoire la mise à jour des systèmes de sécurité pour toutes les entreprises stratégiques.
Selon lui, une cyberattaque peut paralyser des services essentiels comme l’eau, l’électricité ou le paiement des fonctionnaires. Il exhorte l’État à renforcer le rôle de l’Agence nationale de sécurisation des systèmes d’information (ANSSI), en passant de la sensibilisation à la répression.
Pierre Ouédraogo
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