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Imaginez un avenir où l’intelligence artificielle n’est plus un concept lointain, mais une force qui aide à résoudre nos problèmes quotidiens, de l’agriculture à la sécurité. C’est exactement le pari que fait le Burkina Faso. Le pays vient de franchir une étape décisive en réunissant pour la première fois, le mercredi 27 août 2025, à Ouagadougou, acteurs publics, privés, chercheurs, entrepreneurs et membres de la société civile se sont réunis pour co-construire le Plan d’action national sur l’Intelligence Artificielle (IA). L’enjeu ? Transformer les défis du pays en opportunités concrètes, grâce à une technologie souvent perçue comme réservée aux géants de la Silicon Valley.

Une journée pour imaginer le Burkina de demain
Organisé par le ministère de la Transition digitale, à travers le Secrétariat permanent de l’innovation (SPIVTEN), cet atelier était bien plus qu’une simple réunion : une véritable table ronde pour dessiner l’avenir. Dr Yaya TRAORÉ, Secrétaire permanent, a rappelé avec enthousiasme que l’IA n’est pas une affaire de “geeks”, mais un outil pour tous, capable de révolutionner l’agriculture, la santé, l’éducation ou encore la gouvernance. “Pour rester compétitifs, nous devons maîtriser cette technologie et en faire un levier de développement adapté à nos réalités”, a-t-il lancé aux participants.
Portant la voix de la Ministre Aminata Zerbo/Sabane, le Secrétaire Général Dr Borlli Michel Some a insisté sur le potentiel de transformation : « L’IA constitue une opportunité stratégique pour transformer nos contraintes en atouts et inventer des solutions adaptées à nos réalités. »

Six piliers pour construire l’avenir
Pour structurer ce travail, six grands axes prioritaires ont été présentés : renforcer les infrastructures et la connectivité, instaurer une gouvernance rigoureuse des données, développer les compétences en intelligence artificielle à travers la formation, bâtir un cadre institutionnel, juridique et éthique pour un usage responsable de l’IA, stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat, et enfin consolider la coopération internationale tout en assurant un financement durable.
Les échanges ont ensuite pris la forme de groupes thématiques, chacun explorant avec passion les secteurs clés où l’intelligence artificielle peut prendre racine : de la gouvernance et l’éthique aux infrastructures, en passant par l’éducation, la recherche, les startups et l’inclusion sociale.
Ce travail collectif permettra d’élaborer un document de synthèse qui servira de tremplin. Il définira les grandes orientations stratégiques, les actions prioritaires, ainsi qu’une feuille de route pour la période 2026-2028, en vue d’une adoption officielle.
Le Dr SOME a rappelé que l’intelligence artificielle n’est pas qu’un simple outil technologique : elle est avant tout un levier puissant d’inclusion sociale, de souveraineté nationale et de transformation économique a-t-il fait savoir. La mission des experts étant de créer un plan d’action concret pour que l’IA devienne un véritable moteur de changement et de développement pour tous les Burkinabè.
Pierre Ouédraogo
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