Intelligence artificielle générative : ChatGPT dévoile ses nouvelles questions désormais interdites à l’occasion de sa dernière mise à jour

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OpenAI ajuste ChatGPT pour une IA plus responsable face aux usages émotionnels

Le 4 août 2025, OpenAI a annoncé une mise à jour majeure de ChatGPT visant à encourager une utilisation plus saine de l’intelligence artificielle. Cette décision intervient alors que certains utilisateurs recourent à l’outil pour des questions très personnelles, allant jusqu’à développer une forme de dépendance émotionnelle.

Des limites posées aux questions à fort enjeu personnel

ChatGPT, désormais dans sa version 4o, ne répondra plus directement aux questions intimes telles que “Dois-je rompre avec mon petit ami ?”. Cette posture, selon OpenAI, reflète une volonté de protéger les utilisateurs contre une mauvaise interprétation ou une surdépendance aux réponses de l’IA, notamment dans des situations de détresse psychologique. OpenAI reconnaît aujourd’hui les limites de son modèle : « Dans certains cas, notre modèle n’a pas permis de reconnaître les signes de délire ou de dépendance émotionnelle », admet l’entreprise.

Encourager les pauses et la réflexion autonome

Pour répondre à ces défis, OpenAI déploie plusieurs nouveautés pour le bien-être des utilisateurs

• Rappels pour faire des pauses : Durant les longues sessions d’échange, ChatGPT affichera désormais des rappels pour encourager les utilisateurs à prendre des pauses saines. Le mais est d’éviter un usage excessif ou compulsif du chatbot, tout en gardant ces rappels discrets et naturels, afin de ne pas perturber l’expérience utilisateur.
• Encadrement des questions personnelles : ChatGPT ne répondra plus directement aux questions à fort enjeu personnel, telles que « Dois-je rompre avec mon petit ami ? ». Au lieu de livrer un avis tranché, l’IA aidera l’utilisateur à réfléchir de manière autonome, en l’accompagnant dans l’analyse des pour et des contre.
• Orientation vers des ressources fiables : OpenAI travaille également sur des outils capables de détecter les signes de détresse mentale ou émotionnelle, afin d’orienter, si besoin, les utilisateurs vers des ressources d’aide fondées sur des preuves.

Une démarche éthique

OpenAI insiste : son objectif n’est pas d’augmenter le temps passé sur ChatGPT à tout prix. « Nous nous intéressons davantage à la question de savoir si vous quittez le produit en ayant fait ce que vous deviez venir chercher », affirme le laboratoire d’IA. Contrairement à de nombreuses autres plateformes, ChatGPT ne génère pas plus de revenus en prolongeant la durée des conversations.

Néanmoins, Sam Altman, le patron d’OpenAI, n’exclut pas que des publicités puissent un jour apparaître sur la version gratuite de ChatGPT, afin d’en assurer la rentabilité.

Pour finir, OpenAI veut placer l’humain au centre de l’expérience IA, en promouvant une utilisation raisonnée et responsable de ChatGPT. Ces nouvelles mesures visent à protéger les utilisateurs les plus vulnérables, tout en conservant la mission première de l’assistant : faciliter les tâches, sans se substituer au rôle précieux de l’accompagnement humain.

Pierre Ouédraogo