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Le Ciné Burkina a accueilli ce samedi 2 août la première mondiale du documentaire “ESBEC 37. Pionniers formés entre deux révolutions”, un film retraçant l’histoire des 600 étudiants burkinabè envoyés à Cuba par le capitaine Thomas Sankara. L’événement, organisé par l’Association Poble Integre en collaboration avec l’Association de Solidarité et d’Amitié Cuba-Burkina Faso (ASAC-BF), a rassemblé un public nombreux et émouvé, composé d’anciens étudiants, de leurs familles, ainsi que de personnalités politiques et culturelles.
Le documentaire incarne une forme de justice et de reconnaissance pour ces pionniers
Réalisé avec des moyens modestes mais une grande passion, le documentaire suit deux anciens étudiants, Nebon Babou Bassono et Dicko, qui retournent sur l’Île de la Jeunesse à Cuba pour revisiter les lieux de leur formation et retrouver leurs anciens professeurs et camarades. Tourné en juillet-août 2023, le film met en lumière un chapitre méconnu de l’histoire burkinabè, marqué par la vision panafricaine et révolutionnaire de Thomas Sankara. Àlex Verdejo, co-réalisateur du film documentaire a expliqué que le documentaire de 90 minutes met en lumière l’héritage de Thomas Sankara, l’éducation comme levier de révolution, et les luttes contre le néocolonialisme.

Le documentaire qui fait revivre l’esprit panafricain
À l’issue de la projection, c’est un public véritablement ému qui pour la plupart des protagonistes ont vécu leur parcours à Cuba. “Ce documentaire émouvant révèle un pan méconnu de la solidarité historique entre Cuba et le Burkina Faso. Portés par la vision humaniste de Fidel Castro et Thomas Sankara, des jeunes Burkinabè ont pu se former à Cuba, devenant des professionnels engagés, témoins vivants d’une coopération fraternelle et révolutionnaire.” a déclaré Mme Eneith Pérez RETURETA, Ambassadeur de Cuba au Burkina Faso.
Pour M. François Lompo, le président de l’Association de Solidarité et d’Amitié Cuba – Burkina Faso (ASAC-BF) le documentaire vise à transmettre l’esprit révolutionnaire à la nouvelle génération. “Ce film, longtemps attendu, s’impose comme un devoir de mémoire : il met en lumière le parcours de jeunes Burkinabè formés à Cuba sous la vision de Sankara et Castro, unis par l’idéal d’un monde plus juste. À travers cette œuvre, c’est toute une génération qui retrouve sa voix pour transmettre l’esprit révolutionnaire et poursuivre un combat moral aux côtés de nouveaux leaders porteurs d’avenir.” a-t-il déclaré.

Le film qui retrace l’histoire des 600 étudiants burkinabè formés à Cuba dans les années 1980 a été réalisé par une équipe bénévole et tourné sur trois continents. Après cette première mondiale, le film sera diffusé dans les autres salles burkinabè et aussi en Europe et en Amérique Latine.
Pierre Ouédraogo
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