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Mort d’Alino Faso en Côte d’Ivoire : Colère et marche solennelle à Ouagadougou pour exiger justice
La Coordination Nationale des Associations de Veille Citoyenne (CNAVC) a mené une marche revendicative ce 30 juillet 2025 à Ouagadougou, en mémoire d’Alain Christophe Traoré, dit Alino Faso, décédé dans des circonstances troubles après 7 mois de détention sans jugement en Côte d’Ivoire. Vêtus de blanc, symbole de deuil et de paix, les manifestants se sont rassemblés au Mémorial Thomas Sankara, brandissant des pancartes exigeant “Justice pour Alino Faso”.

“Justice pour Alino Faso” – Des centaines de Burkinabè en blanc honorent leur compatriote “torturé et exécuté” en détention
L’appel commun de la CNVC et de la CAVC a généré une forte mobilisation, traduisant l’indignation d’une population choquée par les circonstances opaques de son décès. Pour beaucoup, la disparition de ce “compatriote altruiste” – arrêté sous l’accusation de “tentative de déstabilisation” – relève d’un “assassinat politique”. “Alino Faso a été maltraité, torturé, puis exécuté froidement”, a dénoncé la CNAVC dans une déclaration liminaire lu par Ghislain Dabiré.

La Côte d’Ivoire accusée de “mépris diplomatique”
Le secrétaire général de la CNAVC, Ghislain Dabiré, a fustigé l’”impunité” du régime ivoirien, rappelant que le Burkina et le Mali avaient pourtant libéré des soldats ivoiriens arrêtés sur leur territoire “sans acte de barbarie”. En retour, “nous recevons des assassinats politiques et des provocations”, a-t-il lancé, exigeant Une enquête internationale sur les circonstances de la mort, La restitution du corps à la famille dans la dignité et La mobilisation des ONG contre le “silence complice”. “Ce ne sont plus seulement des traîtres qui trouvent refuge en Côte d’Ivoire, mais nos militants y sont éliminés”, a-t-il ajouté, visant directement Abidjan.
Une marche disciplinée sous haute vigilance
Avant de se diriger vers l’ambassade de Côte d’Ivoire, les organisateurs ont imposé des consignes strictes à savoir Pas de slogans politiques, uniquement des banderoles hommage à Alino Faso ou encore Respect absolu des mesures sécuritaires.

“Nous sommes des révolutionnaires conscients. Nous ne créons pas le désordre”, a insisté Somda, alors que des forces de l’ordre encadraient le cortège.
Prochaines étapes : La pression monte sur Abidjan
La CNAVC promet de poursuivre le combat via :
- Des actions juridiques devant les instances africaines,
- Une mobilisation régionale avec l’Alliance des États du Sahel,
- Un appel aux médias internationaux pour briser l’omerta.
“Vive la justice pour Alino Faso !” a clamé la foule, scellant une unité rare au Burkina.
Pierre Ouédraogo
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