Sanctions américaines : le compte Outlook du Procureur de la Cours Pénale Internationale (CPI) Karim Khan bloqué par Microsoft sur injonction de l’administration Trump

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Un adage en Mooré dit que “si vous dormez sur la natte de quelqu’un d’autre, considérez que vous dormez sur le sol”. Le jour où il n’est pas content il retire sa natte.

Cette adage illustre bien ce qui se passe dans le monde de la technologie où les “Big Tech” sont obligées de se plier aux volontés des “Big States”. Le Procureur de la CPI Karim Khan en a fait les frais en voyant son compte de messagerie email Outlook de Microsoft bloqué à la demande des autorités américaines.

En effet, en février 2025, l’administration Trump a imposé des sanctions économiques et technologiques contre Karim Khan, Procureur en chef de la Cour Pénale Internationale (CPI), en réponse aux mandats d’arrêt émis par la CPI contre des dirigeants israéliens pour crimes de guerre présumés à Gaza. Ces sanctions ont entraîné le blocage de son compte Outlook par Microsoft, conformément à l’ordre exécutif américain, entravant ainsi ses communications professionnelles. 

Cet mesure a suscité des critiques internationales, mettant en lumière les tensions entre la souveraineté numérique et les sanctions extraterritoriales des États-Unis. Des voix s’élèvent pour dénoncer l’ingérence dans le fonctionnement indépendant de la CPI et appellent au développement d’alternatives technologiques non soumises à l’influence américaine. 

Ceci n’est malheureusement pas une première fois. On a vu la Russie être exclue du système bancaire international SWIFT et des sociétés de technologies américaines (NVIDIA), européennes (ASML) et taïwanaises (TCMS) être interdites de vendre des technologies à la pointe à la Chine.

A lire aussi : Comprendre les leaders du secteur des semi-conducteurs : NVIDIA, Intel, TSMC, ASML, AMD, ARM et Apple Silicon

Google contre Huawei, le cas emblématique

L’autre cas emblématique est Huawei qui s’est vu interdit d’utilisation du système d’exploitation mobile Android de Google en 2019.

Google a en effet interdit à la société chinoise Huawei d’utiliser Android en mai 2019. Cette décision faisait suite à l’inscription de Huawei sur la “Entity List” du Département du Commerce des États-Unis, interdisant aux entreprises américaines de collaborer avec des sociétés jugées menaçantes pour la sécurité nationale sans autorisation préalable. En conséquence, Google a suspendu ses relations commerciales avec Huawei, mettant fin à l’accès de l’entreprise aux services mobiles de Google (GMS), tels que le Play Store, Gmail, YouTube et Google Maps, pour les nouveaux appareils Huawei. 

Huawei en a beaucoup souffert puis c’est 4 ans après en août 2023 que la société réussi à présenter HarmonyOS NEXT, une version entièrement indépendante d’Android.

La souveraineté numérique reste un sujet sensible et central face aux tensions géopolitiques du moment.

Digital Magazine Burkina, La Rédaction


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