La 28e session de la Commission des Nations Unies pour la Science et la Technique au service du Développement (CSTD) tenue du 7 au 11 avril à Genève a permis à la délégation burkinabè de mettre en lumière les avancées du Burkina Faso en matière de transformation numérique nonobstant les défis sécuritaires. Toujours en marge de cette 28ᵉ session de la CSTD, la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Dr Aminata Zerbo/Sabané, a échangé avec la Secrétaire générale de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT), Doreen Bogdan-Martin. Cette rencontre a permis d’aborder les enjeux de la coopération entre le Burkina Faso et l’UIT, notamment en matière d’infrastructures numériques et de renforcement des compétences locales.
Le Burkina Faso, malgré un contexte sécuritaire complexe, poursuit activement sa transformation digitale. La ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement de réduire la fracture numérique et de s’appuyer sur des partenariats solides pour accélérer ce processus.

Un bilan positif présenté à la table ronde SMSI+20
Lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la CSTD, Dr Zerbo/Sabané a présenté les progrès réalisés par le Burkina Faso dans le domaine du numérique, en lien avec les objectifs du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI+20). Elle a souligné les performances du pays, avec 27 millions d’abonnements mobiles pour une population de 21 millions d’habitants, illustrant ainsi l’adoption massive des technologies mobiles.
Par ailleurs, 18 millions de Burkinabès utilisent désormais Internet via leur téléphone, favorisant l’inclusion numérique des jeunes, des entrepreneurs et des zones rurales selon une source de la Mission permanente du Burkina Faso à Genève. La ministre a également mis en avant les efforts du gouvernement pour digitaliser l’administration publique depuis 2023, renforçant ainsi l’efficacité des services publics.
Une coopération renforcée pour un avenir numérique inclusif
La rencontre avec la Secrétaire générale de l’UIT a été l’occasion d’approfondir les liens de coopération entre le Burkina Faso et cette institution internationale. Les discussions ont principalement porté sur le développement des infrastructures numériques et le renforcement des capacités locales dans le secteur des télécommunications.
Dr ZERBO/SABANE a détaillé l’initiative nationale de digitalisation de l’Administration publique lancée en 2023, illustrant la détermination du gouvernement à moderniser ses services. Elle a également souligné les efforts constants déployés pour réduire la fracture numérique sur l’ensemble du territoire.
La ministre a exprimé la volonté du Burkina Faso de consolider son partenariat avec l’UIT, notamment pour obtenir un accompagnement dans la mise en œuvre de projets structurants et la formation de compétences locales. Cette collaboration vise à accélérer la transition numérique du pays, perçue comme un levier essentiel de développement économique et social, capable de transformer les défis en opportunités pour l’ensemble de la population burkinabè.
Pierre Ouédraogo