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Le Ciné Burkina a accueilli le 25 février l’avant-première du film O Katanga du réalisateur burkinabè Dani Kouyaté. Cette projection s’est déroulée en présence du Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo. Ce qui devait être une belle fête du cinéma a cependant tourné à la déception pour certains cinéphiles, qui n’ont pas pu accéder à la salle malgré leurs tickets en main. Sursaut patriotique ou dysfonctionnement de la plateforme électronique de paiement de tickets ? La mythique salle du Ciné Burkina n’a pas pu accueillir tous les nombreux cinéphiles venus soutenir le réalisateur.
Une file d’attente interminable et une salle bondée
Dès 18h, une longue file d’attente s’est formée à l’entrée du Ciné Burkina. Les agents de LigdiCash, chargés de scanner les tickets électroniques, s’affairaient pour faire entrer le public. À 18h30, la salle était pleine à craquer, laissant de nombreuses personnes sur le palier, incapables d’accéder à la projection. La colère et l’incompréhension ont rapidement gagné les cinéphiles, qui se sont sentis lésés.

Les accusations ont fusé, et LigdiCash a été pointé du doigt pour avoir vendu des tickets au-delà de la capacité d’accueil de la salle. Inoussa Ouédraogo, un des responsables de la plateforme présent sur place, a toutefois démenti ces allégations. « La plateforme fonctionne normalement, et aucun ticket n’a été vendu en surplus. Le problème vient plutôt de l’organisation, car des personnes présentes dans la salle pour la séance précédente ne sont pas sorties, empêchant ainsi l’accès à ceux qui avaient réservé et payé leurs tickets », a-t-il expliqué.

Mécontentement et frustration des cinéphiles
Parmi les personnes refoulées, une cinéphile venue du Canada n’a pas caché son mécontentement. « J’ai payé mon ticket sur la plateforme via Orange Money. J’ai fait la queue comme tout le monde, et une fois à l’entrée, on m’a dit que la salle était pleine. C’est aberrant, surtout quand je vois derrière moi une file d’attente de plus de 100 personnes qui espèrent entrer. Quel sera notre dédommagement ? », s’est-elle interrogée, visiblement énervée.

Une solution rapide proposée par les organisateurs
Face à cette situation, le Délégué Général du FESPACO, présent sur place, a assuré qu’une séance serait reprogrammée le lendemain, 26 février, au Ciné Neerwaya, pour ceux qui n’ont pas pu accéder à la salle du Ciné Burkina. Carlos Sawadogo, Vice-président de la commission d’Accréditation, a déclaré : « Tous ceux qui ont payé ou réservé des tickets sur la plateforme sont conviés à venir à 20h30 au Ciné Neerwaya avec les mêmes tickets. Des dispositions seront prises pour garantir leur accès ».

Cet incident, bien que regrettable, n’a pas entaché l’enthousiasme des cinéphiles pour le film O Katanga de Dani Kouyaté. Il soulève cependant des questions sur l’organisation des séances et la gestion des flux lors des événements culturels de grande envergure. Espérons que les leçons tirées de ce couac permettront d’éviter de telles situations à l’avenir, afin que chaque cinéphile puisse profiter pleinement de la magie du cinéma.

La Rédaction